Lors de la manifestation organisée samedi, au centre-ville de Tunis, les participants ont appelé à la chute du régime et à «dégager le parti islamiste Ennahdha et son système corrompu du pouvoir».
Répondant à l’appel lancé par les partis de l’opposition, notamment le Watad, la manifestation organisée sous le slogan : «Libérez la Tunisie !», a regroupé des jeunes qui ont également appelé à la libération de leurs amis, arrêtés lors des derniers évènements, estimant que les arrestations étaient non seulement arbitraires mais s’inscrivent aussi dans la répression et l’atteinte au droit et à la liberté d’expression.
Les manifestants ont également agité des pancartes appelant à la libération de l’activiste Rania Amdouni, condamnée hier à 6 mois de prison ferme, en rappelant qu’elle a été arrêtée alors qu’elle s’étaient rendue au poste de police pour porter plainte contre de extrémistes de droite et des syndicalistes sécuritaires pour harcèlement et menaces.Les protestataires, ont aussi rappelé que le parti islamiste, au pouvoir depuis 10 ans, n’a jamais placé l’intérêt du peuple en priorité mais à œuvré pour ses intérêts partisans, ont-ils déploré, tout en appelant à lutter contre la corruption afin de sauver le pays et en scandant : «Ghannouchi assassin ! Ennahdha dégage».
«Mechichi s’est rangé du côté des corrompus, et s’est jeté dans les bras de Qalb Tounes et Ennahdha. Lui aussi doit partir, tout comme l’Assemblée où siègent des corrompu. Le pays ne pourra jamais s’en sortir, si de vraies réformes ne sont pas menées», ont-ils encore dit.
La Tunisie traverse depuis quelques semaines une zone de haute turbulences ; plusieurs courants se téléscopent ; les unes portés par le peuple, les autres par des puissances étrangères. Ghannouci est pris à partie par une partie des manifestants, alors que son parti engage une démonstration de force où il se montre plus présents et plus hégémonique, sociologiquement, que jamais