La fièvre accompagne grand nombre de nos infections, mais la moindre poussée nous laisse parfois désemparés. Voici les questions qu’il faut vous poser lorsque votre température ou celle de votre enfant atteint 38, 39, 40 °C… Et voici nos réponses.
La fièvre est-elle toujours un signe d’infection ?
La température normale du corps oscille entre 36 °C et 37,2 °C selon les personnes, le cycle féminin (elle monte avec l’ovulation) et le moment de la journée (elle grimpe le soir).
On parle de fièvre à partir de 38 °C. La plupart du temps, celle-ci est provoquée par une infection virale, bactérienne ou parasitaire. Mais elle peut aussi être causée par d’autres maladies – inflammatoires, tumorales –, une hyperthyroïdie ou, simplement, par un exercice intense ou un coup de chaleur.
Une maladie est-elle plus grave si elle s’accompagne de fièvre ?
La fièvre traduit un mécanisme de défense de notre corps. Celui-ci « augmente le “thermostat” au niveau du cerveau pour empêcher la multiplication des microbes et aider ainsi les globules blancs à lutter contre l’infection », indique François Baumann, médecin généraliste à Paris. C’est pourquoi il ne faut pas forcément la faire tomber.
Si elle traduit plutôt un bon système immunitaire, cette réaction peut aussi constituer un signal d’alarme. Exemple : quand une fièvre survient au cours d’une rhino-pharyngite d’origine virale, c’est le signe d’une surinfection bactérienne.
En dessous de 39 °C, quand faut-il consulter ?
Les médecins considèrent qu’il n’y a rien de préoccupant, tant que la température ne dépasse pas 38,5 °C.
Toutefois, au-delà de 48 heures, une température anormalement élevée impose une consultation.
Qui sont les exposés en cas de forte fièvre ?
En dessous de 40 °C, la fièvre ne menace pas une personne jeune en bonne santé.
Mais, au-delà de 38 °C, les personnes plus fragiles doivent prendre un avis médical sans attendre. Sont concernées en premier lieu :
- les enfants de moins d’un an ;
- les personnes âgées qui se déshydratent très vite ;
- les femmes enceintes ;
- les patients souffrant de maladie chronique (diabète, troubles cardiaques ou respiratoires) ;
- les personnes sous médicaments immunosuppresseurs, après une greffe, par exemple.