Les athlètes qualifiés aux Olympiades de Tokyo auront « peu de chances » d’être accompagnés de leurs familles, en raison de la crise sanitaire mondiale, a annoncé la présidente des Jeux, Seiko Hashimoto, dans une interview parue mercredi dans le Mainichi Shimbun.
« C’est une occasion que ces athlètes n’auront peut-être qu’une seule fois dans leur vie. Donc, sur le plan émotionnel, je voudrais que les familles puissent les accompagner au Japon pour voir ça. Mais d’un autre côté, nous devons penser au système médical japonais, et c’est donc le cœur lourd que je dois dire que ce sera difficile », a affirmé Seiko Hashimoto.
En pleine pandémie de Covid-19, qui a déjà forcé le report d’un an des Jeux olympiques et paralympiques, plus de 3 Japonais sur 4 sont contre l’accueil de visiteurs étrangers pour les Jeux, craignant notamment que leur afflux ne mette sous pression leur système de santé, selon un sondage.
Le 21 mars, la région de Tokyo doit lever l’état d’urgence sanitaire, et accueillir dans la foulée -le 25- un match amical de football contre la Corée du Sud, et dont la jauge maximale de spectateurs n’a pas encore été annoncée.
Les organisateurs des Jeux devraient annoncer la semaine prochaine si l’accueil ou non de spectateurs étrangers sera possible, alors que selon les médias japonais, le gouvernement a déjà décidé de ne pas autoriser leur venue.
Les inquiétudes de la population quant à la propagation des variants plus contagieux du coronavirus ont fait pencher la balance, rapporte l’agence Kyodo, alors que près de 900.000 billets ont déjà été vendus en dehors du Japon, selon la presse japonaise. Les visiteurs étrangers liés aux sponsors pourraient bénéficier, à la demande du Comité international olympique, d’une dérogation spéciale, selon le quotidien Asahi Shimbun.