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Un haut cadre du FFS à Sputnik: « Il est insensé d’imaginer un changement démocratique sans l’armée»

En Algérie, «nous n’assistons pas à un retour du Hirak tel que nous l’avons connu en février 2019, mais à quelque chose de nouveau, d’inquiétant et même de dangereux pour la stabilité et la cohésion nationale», affirme à Sputnik Samir Bouakouir, haut cadre du parti FFS, qui pointe «une dérive réactionnaire et « contre-révolutionnaire».

Dans un entretien à Sputnik, Samir Bouakouir, ancien secrétaire général du plus vieux parti d’opposition algérien, le Front des forces socialistes (FFS), et actuel conseiller politique du nouveau président du parti, analyse la situation à l’aune de toutes ces données, pointant directement les parties qui tentent de déstabiliser le pays tout en reprochant au pouvoir son immobilisme.

 Ainsi, il propose une porte de sortie par le haut afin d’éviter un glissement de la situation aggravée par une crise économique, financière et sanitaire sans précédent à l’échelle nationale et internationale, porteuse de danger pour la paix et la stabilité dans le monde.

«Depuis le début d’année, nous n’assistons pas à un retour du Hirak tel que nous l’avons connu en février 2019 – ce formidable mouvement démocratique et social qui a sauvé l’État de l’effondrement et ouvert la voie à des réformes politiques démocratiques radicales -, mais à quelque chose de nouveau, d’inquiétant et même de dangereux pour la stabilité et la cohésion nationale», affirme Bouakouir.

​ «Les mots d’ordre “Djeich Chaâb Khawa Khawa! [l’Armée et le Peuple sont des frères, ndlr]” ou “Non à l’ingérence étrangère!” ont laissé place à des slogans grossiers, provocateurs et guerriers, visant ouvertement le cœur de l’État: l’institution militaire, comme celui: “État civil et non militaire!”», estime-t-il, soulignant que «le “Hirak” actuel, ou “néo-Hirak”, n’en déplaise à Michelle Bachelet, [haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, ndlr], visiblement désinformée, est devenu un instrument aux mains d’islamistes radicaux et de courants «ethnicistes», autonomistes et séparatistes ».

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