En 2015, après un harassant processus de négociations, un accord de paix et de réconciliation a été signé à Alger par la république du Mali et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Cet accord venu en substitution à l’accord de Ouagadougou rapidement remis en cause, est entrain de réaliser de grands progrès dans la résolution de la crise sécuritaire qui secoue le pays depuis 2012.
Nonobstant les entraves et les coups tordus de certains pays et de certains groupes d’intérêt qui tirent profit de la crise du Mali et de l’instabilité du Sahel, la mise en œuvre de l’accord d’Alger ressuscite certes doucement, mais surement la paix civile au Mali et dans toute la région du Sahel.
La visite effectuée ce samedi par le chef de l’Etat malien, M. Bah N’Daw en Algérie est significative de l’importance de la diplomatie algérienne dans le règlement de l’équation malienne.
Aussi ardu soit le chemin adopté par l’Algérie pour étouffer les multiples foyers de tensions qui pullulent à ses frontières sud, mais c’est le chemin le plus approprié pour aboutir au rétablissement de la paix, à la cohésion sociale et à la préservation de l’intégrité des pays laminés par des guerres fratricides.
Les interventions militaires dans le règlement des conflits ont, le plus souvent rendu plus complexes la situation des pays concernés. Les exemples de l’Irak, de la Syrie, de la Libye sont suffisamment éloquents à ce sujet.
En privilégiant la solution diplomatique à l’option militaire défendue par plusieurs pays notamment la France qui, sous l’égide de l’ONU s’est dépêchée d’intervenir avec une forte armada militaire, l’Algérie soutenue par de nombreux pays et pas des moindres, à l’exemple des USA, réussira à coup sûr à éteindre les feux de la fitna au Mali.
Certes actuellement les défis sont multiples dans ce pays, où les groupes terroristes islamistes, la rébellion indépendantiste des Touaregs et les armées des puissances internationales sont toujours à l’affut et fourbissent toujours leurs armes.
Mais le Mali, malgré tous ces défis accentués par la pandémie du Coronavirus est sur la bonne voie. Le processus de transition mis en place dans le sillage de l’accord d’Alger donnera au pays dans quelques mois de nouvelles institutions qui concrétiseront sur le terrain le pacte d’Alger. Comme l’a dit le président Tebboune « la solution à la crise malienne sera à 90% algérienne ».