Avec de nouvelles réponses positivement livrées à la classe politique, dont la suspension de l’article 202 de la nouvelle loi électorale, qui concerne l’exigence d’obtention au moins 4% des suffrages lors des élections législatives précédentes, ainsi la condition de parité homme-femme, dans les listes, et qui ne seront vraisemblablement pas appliquées lors des législatives du 12 juin prochain, l’Etat donne des gages de bonnes intentions quant à la crédibilité du prochain scrutin.
De ce fait, c’est toute la classe politique qui s’agite, impatiente de se lancer dans des élections, qui doivent en vérité disqualifier la vieille garde de l’ancien système, notamment le Rnd, le Mpa et Taj. Si le FLN garde encore quelques forces pour la suite des événements, il le doit surtout aux valeurs qu’il représente dans l’action politique dans le fonds électoral de l’Algérie profonde. Mais il est d’ores et déjà établi qu’il ne fera plus les scores qui l’avaient rendu hyper-hégémonique par le passé, tant au sein de l’Exécutif que dans l’Assemblée nationale et le Sénat.
Toutefois, toute cette panoplie ne constitue que l’arrière-fond technique des élections. Dans quelques jours, les partis, tous les partis, seront soumis au véritable test, celui de la légitimité et de la crédibilité. A charge pour eux d’être efficaces, opérants, pesants, mais surtout convaincants. Car ils portent aussi le lourd fardeau d’avoir dépolitisé le commun des électeurs par les pratiques malsaines du passé. A charge pour eux aussi de demeurer dans la course, de braver l’électorat, d’aller devant eux et de tenter de les convaincre. Car il est dit depuis la nuit des temps, que seule l’action sociale prime. C’est ce que font généralement les partis dits « nationaux » ; c’est aussi ce que font les islamistes. C’est ce que ne font pas les autres partis dits « démocrates ». C’est pourtant sur ce terrain que se jouera le test qui fera – ou ne fera pas – que les Algériens connaitront un apaisement salutaire avec les politiciens et les partis politiques…