S’exprimant mardi sur les ondes de la Radio nationale, argumente Aymen Benabderahmane, ministre des Finances a reconnu que de multiples dysfonctionnement affectent structurellement le secteur des Finances.et a plaidé en faveur d’une démarche pédagogique centrée sur une concertation et d’échange avec l’autre afin de persuader tous les acteurs, principalement ceux qui activent dans l’informel, de réinjecter leurs argents dans les banques en toute sécurité et en toute confidentialité et parer ainsi à la crise de liquidité.
De l’avis de notre ministre des finances et contrairement à ce qui est préconisé par de nombreux experts, le changement de la monnaie n’est pas possible légalement, expliquant qu’un billet de banque ou une pièce à une durée de vie minimum de dx ans au moins en évoquant la récente décision de son ministère de mettre en circulation un nouveau billet de banque de 2.000 DA.
Pour Aymen Benabderahmane, cette question se pose aussi en termes de stabilité économique excluant ainsi totalement cette mesure radicale.
Il est certain que la crise de liquidité dont souffrent nos établissements bancaires nous a fait découvrir que la liquidité n’est pas acquise et qu’une pénurie de liquidité peut très rapidement se transformer en problème de solvabilité pour certaines institutions financières. Dans ce contexte, le besoin de lui donner une importance majeure d’une part et de tenir davantage compte des caractéristiques et des modifications structurelles de la finance dans sa régulation d’autre part, s’impose actuellement comme un impératif.
Nous avons appris que le risque de liquidité est d’autant plus dangereux du point de vue de la stabilité financière qu’il est présent chez un grand nombre d’intermédiaires bancaires et non-bancaires. A l’´évidence, la crise de liquidité s’est propagee d’une institution à l’autre, risquant d’aboutir au risque systémique. A` l’inverse du modèle de dominos dans lequel la contagion se propage lentement, du fait du non-recouvrement des créances interbancaires évaluées au coût historique, la valorisation en valeur de marché (qui s’est révélé être un très puissant canal de contagion) a provoqué une réaction immédiate des intervenants aux variations des prix et une transmission des chocs à l’ensemble des institutions financières.
Evoquant le problématique de dysfonctionnement affectant structurellement le secteur des Fiances, le ministre des finances avoue que le rôle de la banque est, naturellement, d’apporter à ses clients une garantie de liquidité pour qu’ils puissent faire face aux chocs subis sur leurs préférences de consommation.
S’agissant des réserves de change, le ministre a tenu à préciser que leur montant reste supérieur à 40 milliards de dollars.