Invité de l’émission d’Al Jazeera, “Oua lil kissati bakiyya”, Lamine Chikhi, très attendu sur le dossier mémoriel depuis plusieurs semaines, a finalement répondu au Rapport Stora en termes académiques et très pondérés.
Ainsi, le conseiller du président de la République, en charge du dossier de la mémoire nationale, a répondu pour la première fois en détail sur la polémique créée par le rapport de l’historien français Benjamin Stora sur le dossier de la mémoire entre l’Algérie et la France: “Je n’ai pas d’évaluation du rapport Stora, car c’est un rapport français qu’un chef d’Etat a demandé à l’un de ses citoyens pour calmer les esprits. Sans plus. Le rapport ne nous a pas été communiqué pour y répondre, même sur le plan moral. Pour nous, officiellement, ce rapport n’existe pas. »
Il a poursuivi: «Nous sommes prêts à coopérer avec l’Etat français, mais ce qui nous a été volé doit revenir; en ce qui concerne le dossier de la mémoire, pour l’Algérie, nous voulons construire un bon citoyen, respectuex de ses institutions”.
De l’autre côté, « la question de l’apaisement des esprits doit commencer par les Français; nous Algériens, nous avons une mémoire et des souvenirs; mais en France, il y a ceux qui considèrent encore que l’Algérie est une colonie que la France a perdue ».
Pour Chikhi, les conventions internationals sur les Archives sont claires : ells doivent revenir au pays qui les détenait le premier et au pays qui les a vus naitre en son sein”. Quand au pas décisé par le présuident français Macron, d’ouvrir les archives colonials, Chikhi estime que le pas est insuffisant, car “il s’agit d’ouvrir les archives pour les chercheurs français uniquement”.