La légalisation, par le Maroc, de la culture du cannabis et l’approche du mois du Ramadhan, appellent au renforcement de la lutte contre le trafic de drogue a la frontière avec le royaume. L’absence de commercialisation de boissons alcoolisées pendant le mois du Ramadhan fait que nombre de personnes se rabattent sur le cannabis. Ce qui renforce la demande de la drogue. Cela a lieu tandis que le Maroc légalise la culture du cannabis.
Le Maroc, premier producteur mondial du cannabis, inonde l’Algérie en drogue. De 2000 à 2020, les forces de sécurité ont intercepté et saisis plus de 2000 tonnes de hachich marocain, selon plusieurs rapports annuels dressés par les institutions de sécurité algériennes durant les vingt dernières années passées.
Les plus grandes quantités de cannabis saisies, selon des rapports établis par les services de sécurité, ont été réalisées à l’Ouest du pays avec un taux de 72% tandis que plus de 20% ont été faites dan le Sud du pays, 6% au Centre du pays et enfin prés de 4% è l’Est du pays. Les saisies de drogue en Algérie par les différents corps de sécurité ont dépassé, pour la première fois dans l’histoire du pays, les 200 tonnes en 2013, dont 63,4 tonnes ont été saisies par les services des douanes. Entre les périodes 2013 et 2018, le crime transfrontalier a considérablement frappé l’Algérie, où le nombre des saisies de drogue en Algérie avait dépassé les 700 tonnes.
La conjoncture géopolitique qui sévissait durant la période considérée dans la région du Maghreb mais aussi du Sahel, avec l’apparition de ce qu’on appelle le « printemps arabe », le retour des conflits au Sahel et l’émergence du terrorisme, ont beaucoup joué au profit des cartels de drogue marocains qui ont ciblé et inondé l’Algérie en drogue.
Célébrant la journée mondiale contre le trafic de drogue (qui coïncide le 26 juin de chaque année), le Chef du service central de la lutte contre le trafic de drogue relevant de la direction de la Police judiciaire, en l’occurrence le Commissaire principal Djamel Guessoum avait présenté, en juin 2019, la quantité des drogues saisis entre la période allant de l’année 2013 à 2018 et celui des cinq premiers mois de l’année 2019.
Au total, plus de 155 tonnes de cannabis traité ont été saisis depuis l’année 2013 par les Unités opérationnelles de la Police judiciaire relevant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), avait rapporté le Commissaire principal Djamel Guessoum lors de son intervention. Le trafic du cannabis rapporte des milliards de dollars, chaque année, au Maroc. Un commerce florissant qui a lieu au su et au vu de la communauté mondiale qui ne réagit pas contre ce pays.
Sur le terrain et durant les vingt années précédentes, les fonces de sécurité ont saisis plus de 2000 tonnes de drogue venant du Maroc. Le cannabis est devenu une forme de guerre stratégique lancée par le Maroc contre l’Algérie. Il est clair que la drogue est utilisée pour créer une tactique de pression permanente dont l’objectif est de déstabiliser un pays, et investir beaucoup financièrement et matériellement pour lutter contre le cannabis. L’hostilité est lancée par le Maroc contre l’Algérie.