L’Algérie a été le pays qui a initié la criminalisation du financement du terrorisme. L’ONU a adopté résolutions qui conforte l’Algérie.
Cependant, certains pays continuent a remettre les rançons aux terroristes. En 17ans, la France a payé 60 millions d’euros aux terroristes d’Aqmi. L’affaire récente sur la libération du dernier otage français, Sophie Pétronin, par AlQaida au Maghreb Islamique en contrepartie d’une forte rançon appuyée par un grand bonus celui de la libération de plus de 200 dangereux terroristes, a rebondit la question sur le financement du terrorisme par des Etats occidentaux, notamment la France au Sahel.
L’Etat français a, depuis l’année 2003, payé plusieurs rançons pour un montant de plus de 54 millions d’euros au profit d’Aqmi (d’après un article du journal américain New York Times publié en 2013, et en 2020, les autorités françaises auraient versé 7 autres millions d’euros aux terroristes. De grosses sommes qui vont servir à l’organisation criminelle Aqmi au Sahel.
Le New York Times a directement et ouvertement impliqué la France dans le paiement des rançons et de son non-respect aux résolutions des Nations-Unies qui incriminent le financement du terrorisme. Dans un article détaillé, le « New York Times » a dévoilé en 2013 l’implication de certains Etats européens, notamment la France, dans le paiement des rançons au profit des organisations terroristes activant au Sahel après chaque enlèvement des occidentaux suivis par des négociations pour leur libération.
D’après le journal américain, Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) a obtenu entre 125 et 165 millions d’euros entre la période allant de 2003 à 2013 et que seule la France a payé 54 millions d’euros aux terroristes. La France a également versé, entre 2014 à 2020, sept autres millions d’euros à Aqmi en contrepartie de la libération de plusieurs otages occidentaux parmi-eux bien entendu Sophie Pétronin, voire le dernier otage français sur terre.
Comment les Etats recourent-ils aux négociateurs pour arriver à une libération de leurs compatriotes détenus par les terroristes au sahel ? Combien touche un négociateur contre la libération d’un otage au Sahel ? Qui sont ces négociateurs ? Entre les ravisseurs de l’Aqmi et les négociateurs, combien de temps prend-on généralement pour arriver à un accord, voire à une libération d’un ou de plusieurs otages ? Généralement, ce sont des médiateurs très aguerris auxquelles les gouvernements occidentaux ou ceux de la région du Sahel font appel à chaque prise d’otages pour entamer les négociations afin de libérer des terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique.
Il s’agit souvent de diplomates français, mais aussi des personnes issues de tribus du Mali, mauritaniennes, burkinabaises, nigériennes et autres diplomates de ces mêmes pays, avait révélé New York Times en 2019. Parfois ce sont des militaires de la région qui négocient avec les ravisseurs.
Depuis l’année 2003, l’année où les terroristes de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) devenu Aqmi ont enlevé 153 étrangers dans le Sahel, des hommes appelés « négociateurs » ont apparu pour le grand business. Depuis, les médiateurs sont sollicités par les pays de la région et européens afin de lancer des négociations dans le but d’aboutir à la libération de leurs ressortissants. Mais le prix à payer est très fort.
Selon plusieurs sources sécuritaires algériennes, les négociateurs exigent à chaque opération de négociation plus d’un milliard de centimes (en monnaie algérienne), soit 100 000 euros contre la libération d’un otage.
On se rappelle de l’enlèvement d’un couple autrichien, Andréa Klober, 44 ans, et Wolfgang Ebner en mars 2008 en plein désert tunisien. Ce couple autrichien sera par la suite transporté vers le nord du Mali, là où les terroristes d’Aqmi étaient installés. Pour libérer les deux otages le gouvernement d’Autriche fera appel à l’ex-président du Mali Amadou Toumani Touré afin d’entamer des négociations avec le groupe d’Abou Zeid (tué en mars 2013 au nord du Mali). AmadouToumani Touré, l’ex-président du Mali, fera à son tour appel aux chefs de tribus du Mali afin de connaître les conditions des terroristes. Les négociateurs ont exigé, à cette occasion quatre millions d’euros contre la libération d’un otage, soit 8 millions d’euros pour le couple. Une somme qui sera négociée par le gouvernement autrichien. Après huit mois de détention et de multiples rounds de négociations, les médiateurs et les ravisseurs sont arrivés à un accord. Les deux otages seront libérés contre 5 millions d’euros versés par le gouvernement autrichien. Les chefs de tribus du Mali ont également touché leur butin de « guerre », ils ont réussi à arracher 140 000 euros qui sera partagée par la suite