Le pillage « en douce » des richesses des territoires occupés continue. L’ambassadeur du Sahara occidental a déclaré à « L’Express » que le Maroc implique les pays européens, en leur permettant de s’y approvisionner à moindre coût en minerais rares de toutes sorte, le phosphate surtout, afin de bénéficier, en retour, de leur bienveillance et de leur complaisance dans les instances politiques internationales ».
Il y a quelques jours, l’Association pour le Contrôle des Richesses naturelles et la protection de l’Environnement du Sahara Occidental (AREN) a condamné l’implication du navire britannique « Cambria » dans le pillage du phosphate sahraoui par le régime marocain, rappelant le statut légal du Sahara Occidental, sur lequel le Maroc n’a aucune souveraineté.
Dans un communiqué, publié sur sa page Facebook officielle, l’association a déclaré que « dans le cadre des opérations de surveillance et de suivi menées par l’AREN au Sahara occidental, le navire Cambria battant pavillon Britannique, avec une charge de 61268 tonnes, a été repéré quittant le port réservé à l’exportation du phosphate de Laâyoune occupée, dans le cadre des opérations de pillage répétées menées par le régime marocain, au vu et au su de tous ».
La guerre que mène le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, est aussi une « bataille économique » depuis des années, à travers un nombre de procédures judiciaires, notamment devant la Cour de justice de l’Union Européenne (CJUE), dans le but d’arrêter le « pillage des ressources naturelles » du Sahara Occidental occupé par l’occupant marocain et cherche à inciter les entreprises européennes investissant illégalement dans le territoire occupé à le quitter.
Une étude de la Commission européenne, publiée en décembre dernier, avait révélé que le Maroc avait exporté vers l’Union européenne des produits originaires du Sahara occidental, particulièrement du poisson, d’une valeur de 435 millions d’euros, au cours de la seule année de 2019, sans compter les sommes générées par les autorités d’occupation du pillage du phosphate, l’une des principales ressources du territoire occupé.