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Greffage des arbres: L’art de redonner une nouvelle vie aux arbres

Sur les hauteurs de la Kabylie, greffer les arbres est un métier précieux qui se transmet, de génération en génération, depuis des siècles. C’est un savoir-faire, une passion, c’est même une magie qui consiste à redonner une seconde vie aux arbres. Une meilleure vie, plus fertile et plus longue.

En cette journée printanière, nous arrivons sur les hauteurs envoûtantes des Ath-Mansour, dans la wilaya de Béjaïa. Le soleil brille de toutes ses couleurs, mais laisse la place à une brise légère pour nous accompagner, doucement, dans notre virée singulière.  Greffer les arbres est une spécialité agraire pratiquée partout dans le monde. Chez nous, son existence remonte à des temps lointains. Nous découvrons ce métier grâce à un agriculteur qui excelle dans ce domaine.  Tas Kaci est agriculteur depuis son jeune âge. Né en 1947, il continue encore faire des merveilles malgré l’âge et les aléas du temps. Il a acquis le métier grâce aux vieux de sa région montagneuse, en Kabylie. Ce qui le passionne le plus, c’est le greffage des arbres car cette pratique, non seulement,  donne de la fertilité à l’arbre mais elle lui assure plus de robustesse et améliore la qualité de sa récolte. Pour Da Kaci, comme on l’appelle,  communément, c’est plus qu’un métier mais un amour, une grande passion. « Pour moi greffer un arbre est un grand bonheur. Je sens que je contribue à semer la vie. Par exemple, j’ai greffé des oliviers, il y a plus de 20 ans. Aujourd’hui,  je vois le fruit de mon travail se répandre davantage  et je sais que ces arbres vont vivre encore plusieurs années, voire des siècles, alors je ne peux que me réjouir », nous confie le vieil homme.

L’incontournable chemin de l’arboriculture

Le greffage est une spécialité de l’arboriculture, un métier vieux comme le monde. Depuis la nuit des temps, l’homme greffe la flore pour améliorer sa qualité et lui redonner une seconde vie, plus féconde. Chez nous, nos agriculteurs se distinguent dans ce savoir-faire agraire. Certains greffages d’oliviers, principalement en Kabylie, remontent à plus de 10 siècles, sachant que cet arbre robuste peut vivre plus de 2000 ans.  Le greffage consiste à multiplier les arbres fruitiers et les plantes, lesquelles conserveront toutes les caractéristiques génétiques de la plante mère. Bien que délicate à mettre en œuvre, cette technique permet de reproduire davantage les végétaux. « Greffer est une technique de multiplication qui consiste à mettre en étroite union deux végétaux. Le premier, celui que l’on souhaite voir se développer, s’appelle le greffon et le second, la plante support, celle qui s’enracine, le porte-greffe. Pour réussir le greffage, il faut parvenir à accoler le cambium des deux plantes. Mince pellicule verte située sous l’écorce recouvrant l’aubier, cette zone de croissance cellulaire va permettre la fusion entre le greffon et le porte-greffe », nous précise Sabrina Manri, ingénieur en agronomie. Il existe de nombreuses méthodes de greffage. Quelle que soit la méthode adoptée, les principes de base demeurent les mêmes. Pour réussir le greffage, l’arboriculteur doit connaître les notions d’anatomie de base des arbres. Le cambium est une mince couche de cellules comprise entre l’écorce et le bois. Sa surface apparaît glissante lorsqu’on détache l’écorce de l’arbre au printemps. C’est l’assise génératrice de l’arbre, ou le porte-greffe, et elle doit entrer en contact étroit avec la même assise du greffon ou partie implantée. Lorsque les cambiums sont mis en contact sur la plus grande surface possible, la plaie cicatrise rapidement, formant un cal et la greffe est généralement réussie. Tous les types de greffes sont le plus facilement pratiqués et réussis lorsque le cambium est humide et actif. La couche de cambium et le jeune cal sont facilement détruits par le dessèchement. Pour l’éviter, il faut utiliser du mastic à greffer, pour le greffage, et des bandelettes élastiques en caoutchouc, pour l’écussonnage. Sans omettre de vérifier l’état du mastic deux fois, à deux ou trois jours d’intervalle, pour s’assurer qu’il ne rétrécisse, ni ne fendille, ce qui compromettrait la reprise de la greffe. Ce sont entre autres les choses élémentaires à connaître dans ce domaine agraire. Toutefois, il y a aussi certains secrets du métier que nous livre, généreusement, notre interlocutrice.  Pour bien réussir le greffage il faut : Multiplier un arbre fruitier qui est difficilement multipliable par d’autres méthodes (bouturage, marcottage). Avoir un arbre vigoureux en optant pour un porte-greffe adapté : porte-greffe nanifiant ou porte-greffe franc le plus connu et qui donnera une grande robustesse au fruitier. Adapter un fruitier sur un sol qui ne lui convient pas : en greffant par exemple un poirier sur une aubépine pour obtenir un bon comportement en terre calcaire. Obtenir des récoltes précoces et améliorer le fruit. Apporter une résistance à diverses maladies ou aux insectes. Opter pour une meilleure pollinisation d’un sujet en greffant sur le même arbre un mâle et une femelle. Pour greffer un arbre fruitier, il faut respecter la bonne période afin d’obtenir des résultats satisfaisants. Heureusement que  les agriculteurs algériens connaissent bien les moments adéquats, tracés minutieusement, par le calendrier agraire berbère. Le greffage sera donc effectué en fonction du fruitier à greffer, sachant que chaque espèce correspond à un ou plusieurs modes opératoires (type de greffe). Les greffes de printemps se font à l’œil poussant. Et enfin, les greffes d’été sont effectuées à œil dormant. En somme, tout processus à respecter.

Les éternels sentiers

Selon notre agriculteur (Tas Kaci) il existe de nombreuses méthodes de greffage. Quelle que soit la méthode adoptée, les principes de base demeurent les mêmes. Pour réussir le greffage, l’arboriculteur doit connaître les notions d’anatomie de base des arbres. Le cambium est une mince couche de cellules comprise entre l’écorce et le bois. Sa surface apparaît glissante lorsqu’on détache l’écorce de l’arbre au printemps. C’est l’assise génératrice de l’arbre, ou le porte-greffe, et elle doit entrer en contact étroit avec la même assise du greffon ou partie implantée. Lorsque les cambiums sont mis en contact sur la plus grande surface possible, la plaie cicatrise rapidement, formant un cal et la greffe est généralement réussie. Tous les types de greffes sont le plus facilement pratiqués et réussis lorsque le cambium est humide et actif. La couche de cambium et le jeune cal sont facilement détruits par le dessèchement. Pour l’éviter, utilisez du mastic à greffer, pour le greffage, et des bandelettes élastiques en caoutchouc, pour l’écussonnage. Vérifiez l’état du mastic deux fois, à deux ou trois jours d’intervalle, pour vous assurer qu’il ne rétrécisse, ni ne fendille, ce qui compromettrait la reprise de la greffe. Ce sont entre autres les choses élémentaires à connaître dans ce domaine agraire. Toutefois, il y a aussi certains secrets du métier que nous livre notre interlocuteur généreusement.  Pour bien réussir le greffage il faut : Multiplier un arbre fruitier qui est difficilement multipliable par d’autres méthodes (bouturage, marcottage). Avoir un arbre vigoureux en optant pour un porte-greffe adapté : porte-greffe nanifiant ou porte-greffe franc le plus connu et qui donnera une grande robustesse au fruitier. Adapter un fruitier sur un sol qui ne lui convient pas : en greffant par exemple un poirier sur une aubépine pour obtenir un bon comportement en terre calcaire. Obtenir des récoltes précoces et améliorer le fruit. Apporter une résistance à diverses maladies ou aux insectes. Opter pour une meilleure pollinisation d’un sujet en greffant sur le même arbre un mâle et une femelle. Pour greffer un arbre fruitier, il faut respecter la bonne période afin d’obtenir des résultats satisfaisants. Le greffage sera donc effectué en fonction du fruitier à greffer, sachant que chaque espèce correspond à un ou plusieurs modes opératoires (type de greffe). Les greffes de printemps se font à l’œil poussant. Et enfin, les greffes d’été sont effectuées à œil dormant. Nous laissant Da Kaci finir son greffage démonstratif, réalisé devant nous. Vers la fin de la journée, le soleil quitte, progressivement, le ciel et se couche entre les draps verts de la grande forêt de l’Akfadou. La beauté exquise de la nature nous captive et nous livre ses secrets. Des secrets que seuls les montagnards peuvent décrypter. Nous quittons cet agriculteur, avec l’espoir de le revoir un jour. Nous emportons avec nous une chaleur particulière, cette chaleur qui relie l’homme à la terre. Une longue histoire d’amour à raconter, à perpétuer pour les générations à venir. C’est un  éternel processus qui prend ses racines depuis la nuit des temps et se poursuit inexorablement.

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