Un séminaire national sur l’utilisation du costume traditionnel dans théâtre a été organisé lundi à Tlemcen.
Des participants au séminaire national sur l’utilisation du costume traditionnel algérien dans le théâtre, organisé lundi à Tlemcen, ont relevé la nécessité impérieuse de développer la recherche anthropologique culturelle pour valoriser le costume traditionnel qui constitue un moyen esthétique ajoutant une plus-value au théâtre.
Des conférenciers, représentant les universités d’Oran, Tlemcen, Adrar, Sidi Bel-Abbes et Ain Témouchent, ont affirmé que le costume traditionnel algérien, symbole de l’identité nationale, a toujours constitué un aspect important dans le domaine de l’œuvre théâtrale. Le costume, haïk, gandoura, djellaba ou encore le burnous, est l’habit typique du commun des Algériens et chaque période à ses propres costumes qui reflètent l’histoire et la culture populaire, a-t-on souligné.
Les orateurs ont relevé que le théâtre traditionnel comme la « halqa » souvent organisée dans les souks ou les places publiques, accueillent beaucoup plus de spectateurs que dans les théâtres traditionnels, expliquant ce fait notamment par « la façon de s’habiller du conteur, qui ressemble beaucoup à celle du public ».
Docteur Hamdani de l’université de Sidi Bel-Abbes a souligné que « le public s’identifie plus dans ce genre de théâtre, tellement la ressemblance avec le conteur est grande notamment sur le plan du langage et de l’accoutrement. Les chercheurs en anthropologie culturelle et en sociologie doivent consentir des efforts pour enrichir la bibliothèque algérienne d’ouvrages et de livres traitant de ce domaine pour permettre aux metteurs en scène de trouver ce qu’ils recherchent pour leurs œuvres artistiques, a-t-il suggéré.
Le Pr Henni Karima qui a pris comme exemple la pièce « Hiziya » écrite par Azeddine Mihoubi, ou la pièce « El Ayta » de M’hamed Benguettaf présentée par le professeur Lashab Abdelkader du centre universitaire de Maghnia, a indiqué que ces deux pièces, à titre illustratif, mettent en évidence une période de l’histoire populaire algérienne où le costume est fortement présent par sa diversité et son authenticité imprégnant une touche esthétique formidable et une signification sociologique qui retrace l’époque et le lieu du déroulement de l’histoire de la pièce telle que la région des Zibans pour le cas de « Hiziya ».
Organisé par le centre d’interprétation du costume traditionnel algérien d’El Mechouar, le séminaire est premier du genre qui s’attelle sur l’aspect vestimentaire traditionnel algérien et son utilisation dans les œuvres artistiques comme le théâtre. Il se poursuivra mercredi par la présentation d’une série de communications qui traitent de cette thématique et la lecture de recommandations, a indiqué la directrice du Centre d’interprétation du costume traditionnel national au terme des travaux de la première journée de cette manifestation organisée à l’occasion de la journée mondiale du théâtre, célébrée le 27 mars de chaque année.