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Alger

Compte à rebours

Quelques semaines nous sépare de l’important rendez-vous politique que constituent les législatives, et la physionomie et les postures de la scène politique algérienne sont, à quelques nuances près, les mêmes que celles ayant prévalu lors des présidentielles de 2019 et du référendum constitutionnel de 2020.

Si toute la sphère politique est, dans son ensemble , que ce soit de façon sincère ou hypocrite, pour le changement et pour l’édification d’une Algérie nouvelle affranchie de la « issaba », les voies pour y parvenir la partage profondément.

D’un côté, il y a des forces qui veulent éviter au pays un saut dans l’inconnu et plaident pour un changement institutionnel apaisé à travers le recours aux élections qui se feront en toute liberté et en toute souveraineté ; d’un autre côté, il y a les forces qui rejettent tout recours aux élections et réclament la mise en place d’un processus transitionnel et constituant avec tous les risques potentiels qu’une telle option fait peser sur la cohésion et la sécurité nationales.

Cette équation à deux variables qui perdure depuis la chute de Bouteflika a fait perdre au pays un précieux temps et énormément d’efforts et d’argent. Et ça continue ! Pourtant, des élections transparentes et régulières qui se dérouleraient dans un climat de sérénité constituent la voie la moins périlleuse pour le changement, mais des parties bien rodées dans la manipulation des foules redoublent d’ingéniosité pour diaboliser les élections et imposer leur option de processus de transition.

Le rendez-vous du 12 juin prochain qui s’annonce comme une autre épreuve difficile pour l’Algérie post-Bouteflika peut, s’il est correctement négocié, constituer un retour à la légitimité populaire et une étape essentielle dans le renouveau de l’édifice institutionnel du pays.

Le nombre d’imprimés de candidature retirés jusqu’à présent augure déjà d’un engouement certain des partis et des indépendants pour cette élections malgré les pressions et les agitations en cours pour leur faire échec.

La campagne électorale prévue pour le 17 mai prochain doit être employée efficacement par les participants pour mobiliser les foules et expliquer l’importance de ce rendez-vous pour bâtir la nouvelle Algérie telle que souhaitée par le Hirak, loin de toutes aventures ! Les animateurs de la campagne doivent être convaincants pour amener les électeurs aux urnes car avec la défection des partis du camp démocratique qui ont appelé au boycott, la partie ne sera pas de tout repos.

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