Le président Tebboune a accordé ce 4 avril, un entretien à la presse nationale, dans le cadre de ses réunions épisodiques avec la presse nationale, durant lequel il a abordé de nombreuses questions cruciales nationales et internationales. En voici le must.
Import/export des hydrocarbures : bientôt un équilibre
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’Algérie parviendra, pendant l’année en cours ou au plus tard l’année prochaine, a un équilibre de sa balance des paiements, grâce à la politique de maîtrise des importations et de l’encouragement des exportations hors-hydrocarbures.
Pendant l’année en cours, Tebboune a fait état, a titre d’exemple, d’un travail en cours en vue d’épargner 800 millions USD a 1 milliard USD dans les importations des médicaments, grâce a l’industrie pharmaceutique locale, ainsi que 500 millions USD qui seront épargnés dans les importations du blé qui ne dépasseront pas 400 ou 500 millions USD.
Le dossier des véhicules, réglé durant le semestre en cours
Le président de la République,a fait savoir, que le dossier des véhicules sera réglé durant le semestre en cours, soulignant que l’Algérie passera vers une nouvelle expérience reposant sur “le véritable montage” automobile.
« l’expérience passée de montage automobile n’a donné aucun résultat et nous a coûté une fortune, l’Algérie passera vers une autre expérience qui s’appuie sur le véritable montage automobile ».
« Le prix du véhicule monté localement a dépassé celui du véhicule importé”, le Président de la République a imputé cela aux opérateurs qui n’ont pas honoré leurs engagements à réaliser un taux d’intégration. Nous sommes supposés créer, lorsqu’on parle de montage automobile, de milliers de postes d’emploi. Mais nous avons assisté hélas à la création de 400 postes d’emploi uniquement par un investisseur qui a consommé trois milliards de dollars », a relevé le Président Tebboune.
Voilà pourquoi le Président exclut “le changement de monnaie”
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune est revenu sur la question récurrente de certains experts portant sur le changement de monnaie pour lutter contre le marché parallèle…
Ainsi, s’agissant de la pertinence de la proposition de changement de la monnaie nationale pour drainer les fonds en dehors du circuit bancaire ; le chef de l’Etat s’est voulu clair en excluant cette option.
Il explique ce refus en indiquant qu’une telle démarche sera “sans résultat”; ajoutant qu’un changement de la monnaie nationale “entrainerait de longues files de citoyens modestes et non d’hommes d’affaires venant échanger des montants à coup de milliards”.
Marché parallèle : 6.000 à 10.000 milliards de dinars en circulation
Le marché parallèle, alimente tous les débats en Algérie, chacun (experts et simples citoyens), y allant de leurs chiffres s’agissant de la masse monétaire qui circule en dehors des circuits bancaires.
Le président Tebboune, lors de sa rencontre hier avec la presse, a indiqué que le chiffre oscillerait entre 6.000 et 10.000 milliards de DA, soulignant que les mesures adoptées pour drainer une partie de cet argent, notamment avec la généralisation de la finance islamique, pourrait donner « un résultat positif ».
« Nul ne détient le chiffre exact de l’argent en circulation en dehors du circuit officiel, il oscillerait entre 6.000 et 10.000 milliards de DA », dit-il , considérant que le lancement et la généralisation de la finance islamique et l’émission de titres sont à même de donner des résultats « positifs »
Le président Tebboune a fait état de la récupération de quelque 100 milliards de centimes en un seul mois », prédisant que davantage de fonds pourront être introduits dans le circuit bancaire après les prochaines élections et une meilleure stabilité du pays.
Quid de la pertinence de la proposition du changement de monnaie, comme levier pour obliger les détenteurs de ces fonds à les introduire dans les circuits bancaires officiels ?
Le président Tebboune est sceptique, quant à l’efficacité d’une telle démarche qui sera, selon lui, « sans résultat », expliquant qu’un changement de la monnaie nationale « entrainerait de longues files de citoyens modestes et non d’hommes d’affaires venant échanger des montants à coup de milliards ».
Le président Tebboune a rappelé que le phénomène du marché parallèle avait fait son apparition durant les années 90, au moment où l’Algérie était confrontée au phénomène terroriste qui avait déstructuré tous les circuits économiques et financiers du pays.
Le Sahara occidental, une question de décolonisation
Le dossier du Sahara occidental demeure une question de décolonisation et que son règlement implique un retour aux décisions onusiennes pertinentes, exprimant son souhait de voir les frères (Royaume marocain et front Polisario) parvenir a une solution acceptée par les deux parties.
Lors de sa rencontre périodique avec des responsables de certains médias nationaux, le Président Tebboune a souligné que la question du Sahara occidental est inscrite a l’ordre du jour du quatrième Comité des Nations unies chargé de la décolonisation.
« Toutes les parties internationales approuvent sans exception cette démarche. Il convient donc de laisser la voie a l’ONU pour régler ce conflit.Les tentatives de pérenniser le confit ou d’invoquer la prescription ne sauraient être la solution, a affirmé le chef de l’Etat, mettant l’accent sur l’impératif pour le Conseil de paix et de sécurité de l’UA d’examiner cette question et d’informer le Conseil et sécurité onusien des décisions prises au niveau continental pour parvenir a une solution définitive et juste à ce dossier.
Aucune renonciation à la défense du dossier mémoriel
Tebboune a réitéré, la défense du dossier de la Mémoire nationale, qui ne saurait faire l’objet de marchandage dans le cadre des relations bilatérales entre les deux peuples algérien et français.
La Mémoire nationale ne saurait faire l’objet de renonciation ni de marchandage dans le cadre des relations entre l’Algérie et la France », a réaffirmé le Président rappelant que les propos du président français que ce qui s’est passé en Algérie durant la colonisation française “était pire que la Shoah” et que la colonisation a été “un crime contre l’Humanité »
A une question sur la question de l’ouverture des Archives, le Président Tebboune a réaffirmé que c’est la une partie intégrante de la Mémoire nationale.
Déchéance de la nationalité algérienne : retrait de l’avant-projet de loi
Dans son entrevue, le Président Tebboune a fait état du “retrait” de l’avant-projet de loi relatif a la procédure de déchéance de la nationalité algérienne acquise ou d’origine applicable a tout algérien qui commet, en dehors du territoire national, des actes portant volontairement de graves préjudices aux intérêts de l Etat ou qui portent atteinte a l’unité nationale.
« La décision du retrait de ce texte, présenté en réunion du Gouvernement, intervient suite a “l’interprétation erronée qui en a été donné », a expliqué le Chef de l’Etat, rappelant que la double nationalité ou la pluri-nationalité n’est pas un crime et nous respectons cela car supposé apporter du plus au pays d’origine du concerné dans un climat empreint de nationalisme.
Le Président salue la performance de Djamel Belmadi
Le président de la République, a salué, dimanche soir, la performance et les efforts du sélectionneur de l’équipe nationale de football Djamel Belmadi, le qualifiant de personne sympathique qui a fait un travail gigantesque qui a remonté le moral du peuple algérien.
« Effectivement, je confirme avoir reçu M. Belmadi, une personne sympathique qui a fait un travail gigantesque qui a remonté le moral de tout le peuple algérien et il mérite tout le bien », a déclaré le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec des responsables de certains médias nationaux.