Les cultures au Grand Sud ont démontré leur utilité stratégique depuis longtemps. Si l’on réfère au Ramadhan 2020, ce sont des villes comme Biskra, El Oued, El Menea, etc. qui ont le plus produit et contribué à nourrir toutes les villes du littoral algérien à hauteur de 50 à 60 %, selon les estimations de responsables d’associations de consommateurs.
Ainsi, les potentialités agricoles de la nouvelle wilaya d’El-Menea, à 800 km Sud d’Alger, offrent des perspectives prometteuses pour le développement intensif des cultures stratégiques, notamment la céréaliculture, la maïsiculture et l’oléiculture. Région à climat aride et à faible pluviomètre, cette wilaya qui compte plus de 72.500 âmes, demeure largement dépendante de son agriculture qui constitue un levier clé pour son développement économique.
Considérée comme l’ossature principale de l’économie locale, l’agriculture a réalisé des avancées importantes dans cette région, à la faveur de la dynamique insufflée par les différents programmes mis en œuvre par les pouvoirs publics pour promouvoir ce secteur stratégique et faire de cette wilaya un « grenier du pays » pouvant être également une source pour le développement des activités agroalimentaires génératrice d’emploi et de revenus pour la population locale.
Les pouvoirs publiques ont arrêté une politique de mobilisation des ressources hydrique souterraine ce qui a engendré l’expansion rapide ces dernières années de l’irrigation sous-pivot et a permis de faire progresser les surfaces de mise en valeur et la création d’exploitations agricoles qui affichent souvent des résultats performants.
La superficie agricole utile (S.A.U) en irrigué est passée de 12.230 hectares en 2000 à 26.519 ha en 2008 pour atteindre en 2021 une superficie arable de 72.491 ha, répartie à travers 17.000 exploitations et une population vivant de l’agriculture estimée à 30.000 âmes, selon les statistiques de la direction des services agricoles (DSA).
L’agriculture dans la nouvelle wilaya El-Meneaa était une agriculture de subsistance dans les oasis avec de petites exploitations et les grands espaces semi-désertiques qui formaient l’essentiel de la superficie de la wilaya étaient considérés comme des zones de parcours, avant de devenir ces dernières années de grands périmètres agricoles verdoyants produisant diverses variétés de légumes et fruits de grande qualité gustative.
« En dépit d’un climat sec et d’une rareté de la pluviométrie, la région (El-Meneaa et Ghardaïa) a connu un engouement d’investisseurs agricoles, encouragés par les facilitations d’acquisition de terres et la mobilisation des ressources hydriques souterraines lancées par les pouvoirs publics en réalisant 1.041 forages avec un débit de 53.310 litres/seconde, de 6.270 puits débitants 10.465 litres/s, de près de 3.000 bassins de stockage d’une capacité globale de plus de 215.100 m3, et d’un réseau d’électrification de 500 km linéaires, en plus de 500 km de pistes agricoles », a-t-on expliqué.