Le Premier ministre français devait être aujourd’hui dimanche à Alger, mais a dû reporter sa visite. Officiellement, ce report est lié à la crise sanitaire, mais des sources proches du dossier avancent plutôt des raisons diplomatiques. Est-il lié à des tensions politiques ? A un sous-format qui n’a pas été au gout d’Alger ? Un désappointement de la part de l’Elysée ? Ou tout cela à la fois ? Pourtant la visite du Premier ministre français à Alger était perçue tant à Paris qu’à Alger comme un signe de réchauffement entre les deux pays. Nouveau flirt contrarié ?
Jeudi soir, un communiqué de Matignon a annoncé le report de cette visite importante, en raison de « l’épidémie de Covid-19 ne permettant pas à ces délégations de se retrouver dans des conditions pleinement satisfaisantes ». La réalité est plus complexe.
Plusieurs médias français affirment que la délégation française n’était pas à la hauteur, ce qui a motivé une désapprobation de la part d’El Mouradia. Le format réduit de la délégation française à cause de l’épidémie a été jugé insuffisant par les autorités algériennes, mécontentes, ce qui a précipité cette annulation tardive. « Le format de la délégation n’est pas à la hauteur » selon Alger, a indiqué à l’AFP une source française ayant connaissance du dossier, dit L’Obs.
« La visite a été réduite à une seule journée et la délégation à quatre ministres. C’est un sous-format alors qu’il y avait beaucoup de dossiers bilatéraux à étudier », a confirmé une source algérienne à l’AFP. Lors de cette rencontre, plusieurs sujets économiques, sécuritaires ou culturels étaient sur la table et des accords devaient être signés et l’importance de la réunion exigeait une délégation de même ordre d’importance.