Chantier important dans l’affranchissement de la dépendance aux hydrocarbures et dans le développement effectif du pays, le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire suscite de plus en plus l’intérêt des pouvoirs publics et occupe une place de choix dans le plan de relance économique établi pour les quatre années à venir.
La récente récupération de 500 000 hectares de terres agricoles non exploitées, la mise en place d’un guichet unique pour l’examen des dossiers éligibles à l’investissement, la promotion de l’agriculturedans les régions sahariennes et des hauts plateaux, la création d’une instance de valorisation des produits issus de l‘agriculture biologique… témoignent de cette volonté à booster ce secteur qui peut, s’il correctement pris en charge , éviter au pays bien des désagréments dans les prochaines années.
La feuille de route portant sur la modernisation de l’agriculture et la promotion de l’industrie agroalimentaire établie par le Gouvernement pour le quinquennat 2020-2024, si elle sera mise en œuvre avec rigueur et dans toute sa totalité, ouvrira sérieusement de nouveaux horizons à ce secteur qui a été objet, depuis l’indépendance du pays, de toutes sortes de restructurations et de destructurations.
De l’autogestion au Plan de Proximité de Développement Rural Intégré (PPDRI) en passant par la fameuse révolution agraire de 1971,le secteur agricole auquel on a assigné depuis le début de la planification nationale de 1966, l’objectif d’assurer au pays l’autosuffisance alimentaire, a été soumis à toute sortes de réformes sans pour autant atteindre la moitié des objectifs qu’on lui a fixé.
En effet, depuis des années qu’on nous serine que l’Algérie se rapproche de son autosuffisance alimentaire et qu’elle ne recourra plus,comme elle le fait, à l’importation de produits agricoles , mais on est toujours là, à importer à tout-venant et à figurer encore et encore parmi les pays gros importateurs de blé , de poudre de lait et autres produits.
En 2018, c’est même l’Oxford Business Group (OBG) qui a déclaré dans son rapport consacré à l’agriculture algérienne que l’Algérie atteindrait son autosuffisance alimentaire en 2021. On y est ! Et on se retrouve toujours dépendants des importations. Gageons que le programme tracé,cette fois-ci, sera sérieusement mené et réalisé dans toutes ses dimensions pour parvenir au moins ,comme c’est fixé à l’horizon 2024, à réduire de 2,5 milliards de dollars, la facture des importations agricoles .