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Alger

Les cliniques privées durement éprouvées par un recul de l’activité

Désormais bien loin des périodes fastes durant lesquelles la majorité des cliniques privées clôturaient les fins d’exercice avec des soldes très positifs, le secteur de l’hospitalisation publique enregistre un net recul de l’activité notamment depuis l’apparition de la crise sanitaire liée au Covid19.

Sous l’effet, d’une part, de la peur des patients à se confronter au milieu hospitalier dans un tel contexte et des déprogrammations de consultations ou d’actes chirurgicaux qui en ont découlé, et d’autre part, à l’afflux de malades de la COVID au sein des services de réanimation et de soins intensifs, l’activité des cliniques et hôpitaux privés a été et reste fortement impactée par la crise sanitaire. 

Des enquêtes menées à travers les 7 plus grandes wilayas du pays (Alger, Oran, Annaba, Sétif, Constantine, Tizi Ouzou, Biskra) ont montré qu’au cours du premier semestre 2020, les admissions au sein des cliniques privées ont reculé de 33 %. Il est question également d’une diminution des recettes par patient, dues au développement de l’ambulatoire dans les prises en charge de court séjour, pour plus d’un tiers des cliniques.

C’est à croire que la crise sanitaire a fini par générer un véritable paradoxe. Dès l’apparition de la pandémie, les cliniques privées avaient réduit leurs activités propres afin de libérer des lits et accueillir les patients non Covid-19. Mais finalement leurs lits sont restés la plupart du temps vides, l’hôpital public se débrouillant seul. Cela a entraîné pour les cliniques un manque à gagner financier qui commence à poser problème.

Dans certaines cliniques on est passé de 150 à 5 interventions par jour, on s’est organisé pour accueillir les malades venus de l’hôpital public, Mais pour l’instant, pas le moindre patient supplémentaire à l’horizon. On attend, comme dans le désert des Tartares. Une double peine, d’une part, et c’est normal, à cause du confinement, on a suspendu les opérations programmées, d’autre part, nos urgences sont vides car les gens ne viennent pas, sans doute de peur d’attraper le Covid-19.en somme, avec plus de douze milles lits, bien au-delà de 18500 salariés et pas moins de 1500 médecins, une machine bien rodée qui aujourd’hui est presque à l’arrêt. 

Il est claire que les rentrées d’argent d’un établissement privé dépendent du nombre d’actes pratiqués explique en ce moment, les clinique gagnent moins d’argent. Idem pour les chirurgiens, les anesthésistes libéraux qui y travaillent et qui sont payés à l’acte. Celles qui comprennent maternité, un service de cardiologie et de cancérologie, ont réussi à conserver un minima d’activité, mais sur les centaines blocs opératoires, seuls cinq sont utilisés par jour et on est passé de 930 interventions quotidiennes à moins 63. 

L’inquiétude grandit donc au sein des cliniques privées qui pensaient être plus utiles que cela en ces temps de crise sanitaire et qui se retrouve en sous-régime et donc en difficulté financière, à terme.

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