Le maréchal autoproclamé Khalifa Haftar n’étant pas parvenu à prendre Tripoli défendue par la Turquie, Emmanuel Macron a déclaré que la Turquie « joue un jeu dangereux ». Il a appelé à la cessation des ingérences étrangères dans le pays et ajouté qu’il en allait de « l’intérêt de toute la région et même de l’Europe ».
Or, la France participe – avec l’Egypte, l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, la Russie… et Israël – aux ingérences qu’elle dénonce en soutenant Haftar, homme fort de Cyrénaïque, diplomatiquement et militairement.
De toute évidence, la guerre civile en Libye n’aura pas de solution militaire. L’Algérie qui pourrait être déstabilisée si le conflit en Libye s’envenime, a raison de militer pour une « solution politique négociée » sous l’égide de l’ONU. Elle n’a pas intérêt à s’immiscer militairement dans le chaos libyen autrement qu’en offrant l’appui de sa diplomatie… si les parties en conflit le lui demandent ».