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L’Algérie fête la journée internationale de liberté de la presse: L’amertume au bout de la langue

Le 3 mai est la journée choisie par la communauté internationale pour rappeler aux gouvernements qu’ils doivent respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. La Journée mondiale de la liberté de la presse est une journée de soutien aux médias et aux journalistes. 

Sur le principe, l’Algérie reconnait tous les droits aux médias et aux journalistes. Depuis que l’acte d’informer a été décriminalisé, la corporation peut se prévaloir d’un statut respectable et révéré. En France par exemple, le fait de s’attaquer à la communauté juive est passible de poursuites judiciaires. Salim Laïbi, A. Soral, Hervé Ryssen (actuellement en prison pour ce motif) ou Stéphane Blet (expatrié en Turquie) en savent quelque chose. Ceci n’est pas le cas en Algérie. 

Toutefois, sur le terrain, l’« opérationnel », serions-nous tentés de dire, les choses ne sont pas aussi heureuses. Accès difficile aux sources d’information ; défiance des officiels face aux soucis d’informer ; précarité socioprofessionnelle, etc. Il ne fait pas bon s’afficher journaliste, ni par-ci ni par-là.

La volonté politique existe, elle est là, mais dans la pratique, on n’y est pas encore. Les journalistes algériens, dans l’ensemble ressentent distinctement ce goût d’inachevé et d’amertume au bout de la langue.

Le journaliste, qui, en 2021, râcle le fond de ses poches pour se payer un sandwich-garantita infect, lors que certains patrons de presse collectionnent les biens mobiliers et immobiliers, n’est certainement pas un journaliste heureux. Et ne lui demandez surtout pas de sourire…

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