Depuis la chute de Bouteflika, on n’a cessé de parler de réformes profondes du secteur de la communication selon les exigences imposées par le processus de la fondation d’une nouvelle Algérie.
Dans ce cadre, des engagements solennels ont été donnés pour l’avènement d’une presse libre et indépendante, respectueuse des règles du professionnalisme, protégée de toute forme de dérive et devant servir de véritable vecteur de l’exercice démocratique.
Des promesses fermes de mettre un terme au monopole des groupes d’influence qui ont fait main basse sur l’ANEP ont été faites comme a été annoncé également des subventions directes ou indirectes aux médias, via l’ANEP et le Fonds d’aide destiné à la presse réactivé après un gel de sept ans.
Mais constate-t-on aujourd’hui après plus de deux années de l’éviction de celui auquel on a imputé tous les maux de l’Algérie ? Hormis quelques menus liftings, la situation n’a presque pas évolué. Les mêmes pratiques qui ont pollué le secteur sont toujours en usage alors que la volonté politique au plus haut sommet de l’état est encore palpable aujourd’hui.
Sur le terrain, malheureusement, Il n’apparait nulle volonté d’accompagner et d’encourager les nouveaux journaux qui s’inscrivent pourtant dans l’esprit de la nouvelle époque. Les aides profitent toujours à ceux qui ont fait de l’ANEP leur vache à traire.
Pour l’instant, rien n’est venu conforter les engagements avancés depuis plus d’une année. Des feuilles de choux parfois de 16 pages et sans aucun apport ni valeur ajoutée pour la scène médiatique continuent toujours d’être généreusement subventionnées, alors que des titres qui tentent réellement d’apporter un nouveau sang et un air frais à cette scène sont mis indéfiniment en stand bye.
La corporation est mise à mal par cette distribution injuste de la manne publicitaire et ces chantiers de réforme qui s’éternisent et qui ne veulent pas voir le bout du tunnel ! Le temps presse ! Pionnier au Maghreb en matière de liberté d’expression, et sans une presse libre et de qualité, point de nouvelle Algérie
