Plusieurs indices sont venus se greffer les uns aux autres pour donner de la consistance aux orientations du Président Tebboune de privilégier l’action concertée, aux fins de désamorcer la crise sociale qui couve depuis plusieurs semaines.
Ainsi, venant à la rescousse de ses ministres, et pour faire face à la grève des enseignants en cours, ainsi qu’aux autres mouvements de contestation qui secouent le parvis de la capitale, le Président Tebboune a donné de nouvelles instructions au ministre de l’éducation nationale ainsi qu’aux autres membres de l’Exécutif afin d’engager un dialogue avec les différents partenaires sociaux. L’objectif étant d’améliorer la situation socioprofessionnelle des salariés.
Mais il n’y a pas eu que cela ; d’autres indices sont venus conforter l’apaisement souhaité par Tebboune. Nous en citerons au moins deux : la disqualification de Abou el-Fadhl Baâdji, patron du FLN, lamentablement éliminé de la course à la députation, une première dans les annales des relations du pouvoir avec les chefs du vieux parti. Il est vrai que la photo de Baâdji sur les murs d’Alger aurait désepéré plus d’un à aller faire vœu de changement.
Autre point, et qui n’est pas un point de détail, la suspension totale des activités de terrain des membres du Gouvernement avant et durant la campagne électorale, afin de donner plus de crédibilité à un scrutin qui doit être politiquement propre. S’il s’en trouve entaché, alors la nouvelle composante ressemblera à la précédente, avec toutes les conséquences qui en découlent.
La brusque détérioration du pouvoir d’achat des citoyens a généré des mouvements de contestation « en cascade ». Ainsi, le secteur de l’Education connaît ces dernières semaines un brusque regain de l’agitation sociale, avec un enchaînement de grèves initiées par les différents syndicats du secteur, réclamant tous « l’amélioration du pouvoir d’achat ».
Devant le risque d’une escalade, une menace brandie la semaine dernière par la Coordination syndicale, et qui pourrait plomber l’année scolaire, le président Tebboune a repris la main sur le dossier en ordonnant, lors du Conseil des ministres de dimanche, au gouvernement, l’engagement du dialogue avec les différents partenaires sociaux aux fins d’améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur de l’Education nationale et de revoir le Statut particulier de l’enseignant.