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Les massacres du 08 mai 1945 occultés dans son rapport : Où sont passés les 45 000 morts de Sétif, Guelma et Kherrata M. Stora ?

Le rapport sur la Guerre de libération nationale de l’historien français, Benjamin Stora, a « fait l’impasse « sur les massacres du 8 mai 1945, a déploré l’historien Mohammed Ould si Kaddour El‐Korso, qualifiant ce sanglant épisode de « génocide «.

« Ce génocide, qui ne dit pas sans nom et tel que perçu par les Algériens, ne trouve même pas sa place dans les fameuses +préconisations+ de Benjamin Stora dans son rapport sur la Guerre d’Algérie.

Des impasses y ont été faites sur nombre de questions dont celle du 8 mai 1945», a déclaré El‐Korso à l’APS, à l’occasion de la commémoration du 76ème anniversaire de ces tragiques événements.

Il relève, à ce propos, une «approche sélective quant aux méfaits de la colonisation», déplorant également que le document «privilégie, entre autre questions, celles du déplacement des harkis et de leurs enfants entre la France et l’Algérie, des enlèvements et assassinats d’Européens en 1962 à Oran, ou encore la préservation des cimetières européens et juifs en Algérie».

En revanche, fait observer El‐Korso, le tragique épisode dont a été le théâtre de nombreuses villes algériennes en 1945, a été évoqué uniquement à travers le rappel des déclarations des ambassadeurs français en Algérie, Hubert Colin de Verdière (2005) et Bernard Bajolet (2008). Lesquelles ont été suivies, en 2012, de celle du président François Hollande.

Ainsi, le « rapporteur Stora et le président Macron sont dans leur rôle «, rappelant que «même le président François Mitterrand a eu recours aux amnisties des généraux factieux alors que ses successeurs se sont distingués par la pratique politique du silence, des dérobades, des esquives et des demies‐vérités. Le tout, au nom de la sacro‐sainte « raison d’Etat «.

Revenant sur les faits en question, le spécialiste en histoire précise que ces derniers «prouvent, en premier lieu, la ferme détermination de notre peuple à opérer une rupture radicale avec le colonialisme».

En second lieu, poursuit‐il, «la détermination de ce même colonialisme à imposer sa loi en dépit des promesses des Alliés aux Algériens, d’un discours alambiqué de De Gaulle en 1944 ainsi que les sacrifices des nôtres pour la libération de cette même France», regrettant que «les sacrifices des colonisés n’ont de valeur que lorsqu’ils servent la cause du colonisateur».

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