Des appels de plus en plus pressants émanant de pédagogues, de professeurs universitaires et de politiciens insistent sur la nécessité de promouvoir l’enseignement de l’histoire dans notre système éducatif et d’adopter de nouvelles méthodes dans l’enseignement de cette matière. Ces appels lancés déjà par le passé, sont réitérés ces derniers temps, en raison des tentatives de falsifications éhontées et des tromperies aux objectifs inavoués qui sont en train de se faire sur le dos de l’histoire millénaire et récente de notre pays.
Avec les réseaux sociaux, ces manigances sur l’histoire du pays deviennent de plus en plus insistantes, nourrissent le soupçon et manipulent de façon abjecte les foules déroutées par ces flux d’informations contradictoires . Seul un enseignement solide et de qualité de l’histoire du pays, basé sur des documents et des sources authentiques peut contrer ces tentatives répétitives de tripotage de notre passé.
Rien qu’à voir le nombre de d’individus qui s’adonnent à plein temps dans ces entreprises de falsification et de « réécriture » à leur convenance de notre histoire, on comprend l’urgence d’une riposte nationale à la hauteur de toutes ces manœuvres qui tentent d’effacer les fondements même de notre identité nationale et de semer les graines de la division dans le corps social.
Il faut à tout prix préserver la mémoire nationale de l’intoxication et empêcher les contrebandiers de l’histoire de tous bords de la malmener à leur guise. Comme mesure urgente à cela, il faut renforcer la place de l’apprentissage de l’histoire dans les cycles primaire, moyen et secondaire. L’horaire hebdomadaire et le coefficient de cette matière doivent être augmentés pour qu’elle suscite plus de respect chez les élèves.
C’est connu, les matières à faible coefficient sont peu considérées par les populations scolaires qui les regardent comme des matières secondaires auxquelles ils n’accordent pas trop d’importance. En plus de revoir à la hausse le coefficient et l’horaire de l’enseignement de l’histoire, il faudrait également revoir les méthodes d’enseignements de cette matière avec intégration des TIC pour les rendre plus attractives. En parallèle, des projets comme l’institution de la Journée nationale de la mémoire et le lancement de la chaîne de télévision Edhakira sont nécessaires pour mieux anéantir toutes ces manœuvres visant à contrefaire notre passé pour polluer notre présent.