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Alger

Un mois « budgetivore » par excellence: Combien les ménages ont-ils dépensé durant le ramadan ?

Un mois de ramadan qui avant même de s’achever, exige de nouvelles dépenses liées à l’aïd el-fitr, laissant « sur le carreau » ménages et pères de familles. Avec la flambée des prix, la cupidité des commerçants, mais aussi – il faut le souligner – des consommateurs, le mois qui termine sa course a été à la fois pénible, dispendieux et « budgetivore ».

Mais en fait, combien les ménages algériens ont-ils déboursé pour mener le ramadan à terme ? En l’absence de statistiques fiables et vérifiables, on peut uniquement s’appuyer sur les déclarations des familles algériennes « moyennes » dans notre immédiat voisinage.

50 000 dinars aura été le seuil minima et 10 000 pour le seuil maxima ; mais attention, il s’agit d’une statistique de l’Algérien moyen. Les familles aisées ont dû débourser jusqu’à 120 ou 150 000 dinars pour ramadan ; mais on prend les familles du prolétariat, qui forment le gros de la population.

Dès la ^première semaine, les commerçants des fruits et légumes ont affiché clairement leurs « prétentions » : les haricots verts à 350 dinars, le citron à 400, la tomate à 180, le piment doux à 120, la pomme de terre à 80, la salade à 120, etc. Les prix des légumes étaient « hors de portée » de l’Algérien moyen, qui les achetait quand même.

Et qu’en fut-il des fruits ? « Demain tu mangeras des orages », avions-nous titré aux premiers jours de ramadan, dans un article qui exprimait combien était pénible de « voir sans pouvoir acheter ». Les oranges s’affichaient jusqu’à 300 dinars alors que la nectarine, la fraise, la pèche, etc. étaient du genre « boussou la tmassou », comme disaient les vieilles mamans. Paradoxalement, la banane, intouchable pendant les autres mois, avait été atteinte de déchéance et affichait des prix entre 150 dinars et 200 dinars au plus. Comme pour les humains, les fruits et légumes avaient aussi leur période faste et leurs temps de vaches maigres. 

Le gaspillage et la gloutonnerie, pendant ce mois béni, un mois sacré qui devait être celui de la piété, de la foi, la résignation et la patience, ont fait grimper les prix et raclé les poches des pères de famille. Jusqu’à ce que l’éducation chasse du quotidien des gens cette mauvaise habitude, répréhensible tant sur le plan moral, économique que religieux et spirituel, on fera toujours pareil : bamboula à la place de la foi, « zerda » au lieu d’une ascension spirituelle et dépenses inutiles à un moment où la récession mondiale pousse les familles occidentales à une rigueur d’acier.

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L'express quotidien du 03/02/2025

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