Les questions posées sont d’autant plus justifiées qu’elles prennent naissance au cœur même des fondamentaux politiques, moraux, religieux et spirituels de la nation arabo et musulmane.
Elles sont aussi justifiées par la charge émotionnelle très lourde que soulève les souffrances des Palestiniens : plus de 140 martyrs, dont 39 enfants et 22 femmes, assassinés par l’armée et la police de l’entité sioniste, plus de 1000 blessés dans les territoires palestiniens occupés et à Gaza en six jours.
Les agressions contre les civils Palestiniens par le régime sioniste depuis plus de 50 ans en Cisjordanie occupée se poursuivent avec accroissement de la violence contre les civils, avec un acharnement jamais plus revu depuis la deuxième Intifadha, le soulèvement palestinien de 2000 à 2005.
La Palestine est ce qui reste pour la nation arabo‐musulmane quand tout a été vendu et lâché, tout ce qui lie quand tout a été rompu et tout ce qui rappelle quand tout a été oublié. Toute la mise en terre de la Palestine par les politiques arabes de « normalisation » s’est avérée « anormale », une excroissance cousue avec ses difformités sur le visage de la nation.
La Palestine est le dernier rempart face à la déferlante sioniste sur le monde occidental en mettant à nu la nature raciste et athée du sionisme ashkénaze. Aujourd’hui, c’est Al Qods qui constitue le point central déterminant la politique arabe.
Contrairement à d’autres dimensions de la question palestinienne, Al Qods a des allures de champ de mines. Elle touche aux sensibilités religieuses et dépasse les prérogatives de l’Autorité palestinienne, des politiques étatiques arabes, pour se perdre dans les racines profondes des convictions de la nation. Telle est la charge que suscite encore et suscitera demain encore tout ce qui touche à Al Qods.
Les Israéliens le savent bien, autant leurs rabbins que leurs kabbalistes, qui ont le souci de faire disparaitre jusqu’à la dernière trace de tout ce qui rappelle que les juifs ashkénazes ne sont que des usurpateurs athées venus d’Europe de l’est et central qui ont inventé une vision millénariste et messianiste qui a su faire rallier à sa cause la « communauté nomade ».
Israël aura fort à faire aujourd’hui, demain et toujours face à des centaines de millions de musulmans qui l’encerclent de toutes parts, qui lui sont résolument, absolument et ostensiblement hostiles. Le temps jouera aussi contre le sionisme, un couteau planté (par les puissances) au cœur de la nation arabe et musulmane, mais qui, pour ainsi dire, statistiquement et mathématiquement parlant, est appelé à disparaître par la logique implacable du nombre et des évolutions des situations politiques, militaires et démographiques de demain