Ils sont 16 élus de l’assemblée populaire communale de Béjaïa qui interpellent officiellement le président de la République sur les agissements du Wali de Béjaia.
En effet, ils l’interpellent sur des dépassements anticonstitutionnelle et des pratiques irrégulières au niveau des institutions locales de Béjaia » Il se passe des choses irrégulières que nous avons le devoir et l’obligation de porter à votre connaissance car elles sont totalement incompatibles avec les principes de la nouvelle république que vous vous êtes engagés à bâtir » écrivent‐ils dans une lettre ouverte au président de la République tout en appelant à sa suprême autorité pour mettre un terme à l’attitude aléatoire des responsables de la wilaya et de la daira qui laissent la commune de Béjaia dans une situation de totale déliquescence avec une assemblée populaire immobile et une administration dégradée.
Dans la même lettre les élus de la commune de Bejaia ont rappelé au président de la république la gestion catastrophique du séisme du jeudi 18 mars 2021 en l’absence de plan ORSEC, et plus grave le refus délibéré de tenir l’assemblée extraordinaire de plein droit pour organiser les secours d’urgence, sans aucune réaction du wali, qui a laissé « ne rien faire » au point de susciter le discrédit de la représentation de l’état et d’avoir risqué le début d’un désordre public dans de nombreux quartiers.
A cet effet, les élus majoritaires, qui se disent « victimes de l’arbitraire » des autorités locales attirent l’attention du premier magistrat du pays sur le non application de ses directives obligeant les autorités locales d’être à l’écoute des citoyens. Ils rappellent que ses directives sont loin d’être appliquées par le wali de Béjaia qui : refuse, selon eux, « de recevoir les citoyens de Béjaia qui sont obligés de fermer chaque jour le portail de la wilaya, ne daigne donner aucune suite à la demande d’audience de la majorité de seize élus de la commune de Béjaia, laisse faire un président par intérim de l’assemblée populaire communale de Béjaia qui manipule l’octroi des indemnités comme un moyen de pression et de marchandage politique avec les deniers publics, ferme les yeux sur les agissements nuisibles du secrétaire général en violation de la règlementation, entraînant l’administration communale de Béjaia dans un état délétère généralisé et ne prend aucune mesure de sauvegarde du fonctionnement de la commune qui est privée de budget primitif 2021 non adopté à ce jour par les manigances du couple président par intérim et du secrétaire général ».
Ainsi, par cette lettre ouverte au président de la république, les élus de la majoritaire en appellent, par voie de conséquence, à son autorité suprême pour faire valoir le droit et le respect des lois de la République.