Conséquence de la fermeture des 16 ports secs décidée par la DG des douanes, le montant de transfert des surestaries conteneurs en 2021 est passé à 450 millions de dollars, contre 250 millions de dollars en 2020, Pour leur part, les surestaries navires payées en raison de l’augmentation des coûts du fret maritime en provenance d’Asie ont atteint le cap des 1,2 milliard de dollars et l’impact sur le taux de fret n’a pas été des moindres.
En effet ; les grands armateurs de conteneurs ont décidé de réduire de 50% le volume de transport sur l’Algérie traduisant la tendance vers la réduction de l’offre de transport sur l’Algérie est l’augmentation des taux de fret qui culminent à des niveaux jamais atteints.
Dans un rapport rendu public, la SPC Translog déplore dans ce sens que le prix du conteneur de 40 pieds pour son transport d’Asie, qui était de 3000 dollars avant la pandémie, est passé à 12 000 dollars à partir d’août et septembre 2020. Il précise que si ces prix avaient commencé à décroître en janvier, la tendance haussière s’est imposée en avril, faisant que même en acceptant de payer le double ou le triple, les opérateurs nationaux ont du mal à trouver des armateurs pour acheminer leurs marchandises vers l’Algérie, même à 16 000 dollars le conteneur.
Le président de la fédération patronale des transports et de la logistique, Abdellah Seriai a dénoncé la décision portant fermeture d’un ensemble de ports secs qui du reste lui parait non argumentée officiellement, ni même justifiée d’autant, a-t-il précisé que la plupart d’entre les entreprises ayant fait l’objet de fermeture s’étaient conformé au cahier des charges et avaient levé rapidement les réserves qui leur avaient été émises.
La même source a souligné à cet effet, que rien que la seule région d’Alger, 11 ports secs, dont 3 entreprises publiques, ont été fermés unilatéralement, le rapport émis par la SPC Translog indique par ailleurs qu’en somme, 60 hectares en superficie utile d’entreposage de conteneurs, représentant deux fois la surface occupée par le port d’Alger, sont perdus, 11 scanners pour faciliter le contrôle des marchandises ne sont plus opérationnels en conséquence de cette décision de fermeture dont la DG qui en est l’auteure semble n’avoir pas évalué les retombées tant économiques que sociales.
En effet, le déficit en moyens de manutention a touché pas moins d’une cinquantaine de stackers, et une dizaine de parcs à feu pour recevoir tous les produits dangereux et 11 salles de saisie pour les transitaires afin de procéder à leur déclaration en douane.
L’ensemble des investissements réalisés sont d’au moins 260 millions de dollars, dont près de 80 millions directement en devises précise la fédération patronale dans le rapport précité déplorant le fait que la décision prise par les pouvoirs publics a causé une perte de plus de 3000 emplois directs et 10 000 indirects, entre transporteurs routiers, personnels des sociétés de sécurité, transitaires, et autres intermédiaires annexes
A contrario des rassurances réitérées par le ministre des Finances, AymenBenabderrahmane quant aux conséquences de la mesure portant fermeture de ces 16 ports secs, le constat relevé sur le terrain s’avère alarmant, vu le nombre d’emplois directs et indirects perdus et les pertes financières induites par la fermeture de plusieurs entreprises activant dans le domaine et de 16 porcs secs dont, MSC (société suisse), CMA.CGM (société française) et la société turque Arkas.
On estime qu’entre 12 000 à 18 000 conteneurs appartenant aux opérateurs emprisonnés sont bloqués, Il s’agit d’un lot de plus 20 000 véhicules en pièces détachées, entre camions, bus et véhicules de tourisme, selon les précision de la fédération.