Le trafic de drogue a pris ces dernières années des proportions alarmantes au point qu’il menace la sécurité et la stabilité nationales. Les derniers bilans sur les quantités de kif traité et de comprimés psychotropes saisis par des détachements de l’Armée nationale populaire (ANP) montrent l’ampleur de ce fléau utilisé, à coté de la cybercriminalité, comme moyen de déstabilisation du pays.
Si l’ANP parvient à faire échec à plusieurs tentatives d’acheminement de drogues en Algérie, les bandes de narcotrafic arrivent toutefois, malgré la vigilance de l’ANP, à introduire des quantités énormes qui se retrouvent distribuées dans toutes les régions du pays. Introduites en majorité à partir des frontières marocaines et du Sud du pays, ces drogues sont à l’origine de multiples drames et maux sociaux qui ne cessent d’inquiéter les pouvoirs publics et d’endeuiller de nombreuses familles.
En effet, le vol, le viol, les infanticides, les féminicides, les actes de vandalisme, les détournements de mineurs … qui se sont multipliés ses dernières années trouvent souvent leur origine dans la consommation abusive des drogues ! Les actes de violence de toutes sortes enregistrés dans le pays sous influence de substances « psychoactives » sont nombreux et ils s’étalent non seulement dans les colonnes de nos médias nationaux mais également dans celles de la presse étrangère.
L’agression sauvage et abjecte dont ont été victimes la semaine passée des enseignantes dans leur logement collectif à Bord Badji-Mokhtar est significative de cette violence alarmante qui mine le tissu social. Le Makhzen marocain et les réseaux internationaux connus pour leur hostilité à l’encontre de l’Algérie usent de tous les moyens pour porter atteinte à la sécurité du pays.
C’est surtout par le biais des réseaux sociaux et de la drogue, qu’ils veulent détruire la jeunesse algérienne et instaurer l’anarchie dans le pays. Les mises en garde de l’ONU contre le Maroc qu’elle accuse de velléités de déstabilisation des pays voisin et ceux du Sahel par la drogue et ses interconnexions avec les groupes terroristes, sont là pour confirmer ce que l’Algérie a déjà dénoncé à maintes reprises.
L’Algérie est tenue à lutter sur plusieurs fronts contre le trafic de drogue. Cette lutte doit concerner aussi bien les réseaux extérieurs que ceux de l’intérieur, car on ne peut faire porter, dans ce cadre, toute la responsabilité au Makhzen marocain, car comme l’a si bien signalé Courrier international » « s’il n’y avait pas d’acheteurs (les Algériens), il n’y aurait jamais de vendeurs (les Marocains)!