On a beau s’appeler Baadji, Mokri ou Djabbalah, appartenir aux anciens personnels politiques, rompus aux manœuvres électoralistes, cela ne sert à rien. La reconfiguration de l’échiquier politique national se fait à leur détriment.
Et pour cause, lancés dans la course à la faveur du vide politique qui s’est installé en Algérie depuis la chute du système Bouteflika, la nouvelle génération d’universitaires, enseignants, journalistes et autres cadres d’entreprises vont tenter le grand écart. « Et pourquoi pas ?, suggère un candidat Taj, rencontré au hasard d’une réunion de famille, « le hirak a montré ses limites ; aussi est-il temps pour nous d’entrer dans la vie active et tenter de changer les choses de l’intérieur du système ».
Jeunes loups aux dents longues et aux ambitions démesurées, il y a lieu de le dire, mais laissons leur la faveur du doute et une marge de manœuvres pour montrer tout leur bonne volonté. Mais qu’en est-il de la formation politique, considérée par les « caciques » comme au point mort ? Là aussi, il ne faut pas aller vite en besogne : Un journaliste de la nouvelle vague tente sa chance : « Je sais bien que l’Apn n’est pas une Agence de l’Emploi, c’est le temple de la législation et des joutes politiques. Et j’ai une vision politique claire et simple à la fois, et qui ne s’encombre pas de grandes idéologies. J’ai le fardeau de porter les récriminations de mes électeurs à l’Assemblée nationale, et je le ferais. J’ai le lourd fardeau de croire pouvoir changer les choses dans le sens souhaité et je le ferais aussi ».
Lancée il y a une semaine, la campagne électorale pour les législatives prévues pour le 12 juin, il est vrai, peine à décoller. Mais n’est encore dit. Il ne faut augurer de rien. Les partis politiques et les candidats indépendants engagés dans la bataille, s’ils donnent l’image poussive de s’exercer à une rude bataille, c’est parce que le contexte est réellement rude, à tous points de vue. Mais encore une fois, accordons à tous le bénéfice du doute et espérons que les choses se fassent dans les règles de l’art.