Dans un contexte où la fin du boom pétrolier semble obscurcir les perspectives économiques de l’Algérie, le pari sur une politique de diversification ne peut être gagnant que si le pays arrive à se tailler une place de choix au sein des marchés internationaux, notamment dans le marché africain, vu qu’à cours il serait impossible de concurrencer les produits européens sur leur propre territoire.
Cela implique qu’en sus de la promotion des flux d’investissement dans des pays africains, comme le réussi un peu mieux le Maroc, l’Algérie se doit de développer son commerce intra africain afin de drainer des flux financiers pour alimenter la courroie de son économie et par delà compenser la baisse progressive de ressources pétrolières.
Pour le moment, le volume des échanges commerciaux avec les pays africains demeure très faible à un moment où le commerce intra-africain ne dépasse pas 16%, et alors que les échanges intercontinentaux dépassent 70%. Bien qu’en allant relativement en augmentant depuis quelques années, le niveau des échanges commerciaux avec les pays africains s’est limité à 5% en 2020 contre 3,7% au cours de l’année 2017 et 4% en 2018.
Abordant ce sujet au cours de son intervention sur les ondes de la Radio nationale Chaine1 hier, Le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, Khaled Bouchelaghem, reconnaissant la faiblesse du niveau des échanges avec les pays Africains, a souligné que la prochaine étape de l’entrée de l’Algérie dans la zone de libre-échange africaine est liée à la mise en place des moyens de ratification au niveau de l’Union africaine, après la ratification de l’accord.
« Pour qu’il y ait un véritable échange avec le démantèlement douanier, tous les pays du continent qui ont ratifié l’accord sont tenus de fixer ces tarifs douaniers au niveau de l’autorité ZLECAF » a-t-il fait savoir soulignant que le ministère du Commerce a contacté tous les secteurs concernés afin de déterminer les produits qui peuvent faire l’objet d’un démantèlement douanier pendant une période de 5 ou 10 ans.
Le même responsable a fait savoir que le démantèlement douanier avec l’Union africaine se déroule en deux phases, la première pour une période de 5 ans, au cours de laquelle un démantèlement douanier progressif a lieu pour 90% du tarif douanier, comprenant actuellement environ 16300 positions tarifaires, alors qu’il y a 7% du tarif douanier algérien qui est considéré comme des produits sensibles et leur démantèlement douanier se déroule sur une période de dix ans.
Sur un autre registre, l’Algérie en tant que pays pivot en Afrique est tenue d’occuper un rôle prépondérante dans la réalisation d’une Afrique intégrée, unie et solidaire qui portera le développement du continent et une juste reconnaissance sur la scène internationale. Certes, ce n’est qu’ en 2015 qu’ il y a eu un agenda 2063 qui a été adopté par les États, appel qui; adresse à tous les segments de la société africaine pour construire une Afrique unie fondée sur un destin commun, mais le développement et la stabilité de l’Algérie ne saurait être réalisée en dehors d’une stabilité et d’un essor au sin de tous les pays de son environnement immédiat.