Il est indéniablement reconnu que le système économique algérien est un système qui dépend de la commercialisation des hydrocarbures et des approvisionnements extérieurs. Plus de 80% du total des importations transitent par voie maritime qui assure l’acheminement à plus de 93% du total des exportations effectuées. Participant à près de 30% du PIB du pays, le secteur du transport maritime est appelé à conforter sa contribution au développement économique visé par les pouvoirs publics.
D’ailleurs, Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad l’a lui-même reconnu à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du nouveau Navire acquis par l’Algérie et destiné au transport de marchandises, d’une capacité de 1.478 conteneurs, en faveur du groupe algérien de transport maritime (GATMA).
Dans ce sens,M. Djerad a déploré que notre pays continue à supporter les coûts et dépenses des services de transport maritime qui sont assurés par les opérateurs étrangers, appelant à se tourner davantage vers l’utilisation des moyens nationaux dans ce domaine.
soulignant à l’occasion l’importance d’atteindre un taux de couverture de 50% à travers l’utilisation des navires algériens, et partant atteindre l’autonomie nationale grâce aux cadres locaux formés dans le domaine maritime, y compris dans la maintenance, le premier ministre a révélé que l’état ambitionne de constituer une flotte maritime pouvant faire du pays, un concurrent de poids dans le domaine du transport et du fret maritime. .
Un pari qui reste toutefois difficile à relever sachant que les maillons maritimes et portuaires souffrent d’une inadaptation, et se situent en marge des évolutions actuelles de l’industrie maritime mondiale. Une situation qui affecte négativement les prix de transfert des marchandises et les délais de livraison.
L’inadaptation réside dans la structure de la flotte nationale dépourvue de porte-conteneurs et de navires de grandes tailles destinés à la prise en charge des marchandises générales. La couverture domestique des besoins actuels de l’Algérie dans le domaine de réparation naval ne dépasse pas les 14% suite à l’évolution de sa flotte maritime, l’essentiel des interventions et des arrêts techniques sont effectués dans des chantiers étrangers, ainsi elle constitue une dépense importante pouvant servir à l’investissement dans le domaine où l’Algérie s’est déjà engagé. Ce qui va permettre au pays d’économiser jusqu’à 50 millions de dollars par an.
Par ailleurs, il faut reconnaître que le transport maritime en Algérie est confronté à des infrastructures et des équipements portuaire désuets répondant mal aux quantités du trafic maritime actuel, à l’exception 80 des ports pétroliers (Arzew, Bejaia, Skikda) plus ou moins adaptés au trafic des hydrocarbures ce qui explique les quantités importante exporté par ces ports
Il est essentiel pour l’Algérie d’améliorer le secteur de la logistique pour réduire les coûts afin de renforcer sa compétitivité et pouvoir ainsi intégrer le système commercial mondial.
En réalité le grave déficit en infrastructure de transport notamment l’inefficience des ports, compromettent fortement les perspectives de croissance durable. La connectivité des transports maritimes, un paramètre clé pour mesurer la facilité d’accès au commerce international. Les services des compagnies de transport maritimes de ligne constituent un réseau mondial qui transporte la plupart des articles manufacturés faisant l’objet du commerce international et l’Algérie aura à gagner en se frayant une place dans ce réseau .