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En dépit des effets de la dette publique conjuguée à un lourd déficit : L’Algérie dispose encore d’atouts majeurs pour surmonter la crise

En 2020, la dette intérieure de l’Algérie a plané autour des 11,301 milliards de DA, soit 52,4% du PIB. Vu les urgences imposées par la pandémie lesquelles se sont poursuivies en partie en 2021, le poids de l’endettement a sensiblement augmenté atteignant  environ 13,300 milliards de DA, soit 59,9% du PIB.

Ainsi la dette publique et le déficit de l’Algérie ont atteint des sommets en 2020. Un mal nécessaire, diront nous. En effet ; le déficit public qui est la conséquence de l’épidémie de Covid-19 est lié à la fois à l’envolée des dépenses de soutien à l’économie, au revenu, à la santé et à la contraction des recettes. Plusieurs entreprises ont fermé, il y a eu du chômage partiel, les cotisations sociales ne sont pas rentrées, il y a moins eu de TVA parce qu’on a moins consommé

Dans la pratique, les déficits se transforment systématiquement en dette publique, car il faut bien la financer. L’État a dû emprunter de l’argent. C’est pour ça qu’on est passé à une dette publique beaucoup plus importante en une seule année, compte tenu du fait que l’état devait faire face à des engagements concomitamment avec un tarissement de ressources provoqué par la pandémie.

Toutefois, si la croissance sera au rendez-vous au second semestre, comme il est escompté, le déficit public qui logiquement devrait être moins élevé cette année restera encore dans la courbe ascendante.

En effet, la dette publique du pays ira en augmentant dans les années à venir pour passer de 4,7% en 2021, à 56,1% du produit intérieur brut (PIB), pour atteindre 60,5% en 2022 et 65,3% en 2023, selon des prévisions corroborées par l’expertise orchestrée par la Banque mondiale.

L’Algérie ayant perdu de la richesse en 2020 à la faveur de la pandémie et de la baisse conséquente des prix du pétrole mettra du temps à la rattraper et subira, de ce fait, pendant de nombreuses années, le boulet de la crise sanitaire. Autrement dit, l’Algérie est sur un temps long pour retrouver des finances publiques plus saines qu’elles ne le sont aujourd’hui.

En dépit de cette situation que confortera des conjonctures plus externes qu’internes, le pays n’a aucun intérêt à faire augmenter immédiatement les prélèvements pour ne pas casser la reprise. Ça ne veut pas dire qu’à moyen terme, l’Algérie échappera à des augmentations d’impôts.

Surtout, le risque est l’augmentation des taux d’intérêts. Pendant toute l’année 2020, le pays a emprunté à des taux dérisoires. Si on retrouvait des taux à 5, 6 ou 7 %, ce serait une toute autre histoire.

Quoiqu’il soit, il reste que s’il n’y avait pas eu cet endettement, l’économie nationale se serait effondrée. Il y aurait eu une très forte pauvreté, l’arrêt des investissements, et les générations à venir en auraient payé le prix. 

Il reste à espérer que cette crise multidimensionnelle qui secoue le pays, va créer un choc au niveau de l’investissement, amenant les citoyens à s’engager plus sur les nouvelles technologies, sur la santé, la transition énergétique. 

L’amélioration des infrastructures de l’éducation et de la recherche s’impose en tant que des chantiers prioritaires, en espérant qu’il y ait un déclic qui s’effectuera. 

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