Après un repli et une éclipse en raison des tensions intérieures ayant précédé et suivi la chute de Abdelaziz Bouteflika, la diplomatie algérienne reprend du poil de la bête et fait entendre de nouveau dans le concert des nations, la voix du pays de manière magistrale.
Ce retour remarquable sur la scène internationale souligné et même loué par des médias étrangers ne manquera certainement pas d’apporter des bienfaits au pays mais aux autres pays. Ses efforts actuels dans la résolution pacifique des conflits notamment au Maghreb et dans l‘Afrique sub-saharienne se peuvent en effet que déteindre positivement sur les contextes national, régional et même mondial. Le plan de paix et de réconciliation au Mali, le processus de règlement de la crise libyenne, la question palestinienne, le conflit du Sahara occidental…tels sont entre autres, les principaux dossiers sur lesquels s’affaire ces derniers mois la diplomatie algérienne en les marquant de façon manifeste de son empreinte.
Dans tous ces dossiers, où certaines chancelleries tâtonnent quand elles ne font pas dans des retournements spectaculaires, l’Algérie affiche une aisance et des positions fermes et constantes. L’exemple de ces pays qui étaient, il y a quelque mois seulement, des champions de la question palestinienne et qui se sont empressés, au grand dam de leurs peuples, de normaliser leurs relations avec l’entité sioniste, est illustratif de ces revirement et hypocrisies diplomatiques dont l’Algérie est fortement protégée.
Bâtie sur des fondements qui ont pour noms : non-ingérence, soutien aux peuples colonisés, respect du droit international, construction d’un nouvel ordre politique et économique mondial, droit des peuples à l’autodétermination… la diplomatie algérienne n’a jamais dévié de ses principes et a servi même de boussole à certains pays qui réclamaient souvent son intervention pour les sortir des bourbiers où ils se trouvaient englués.
Active et entreprenante, la diplomatie algérienne a résolu bien des conflits délicats sur lesquelles les diplomaties des puissances mondiales se sont cassés les dents. De la conclusion à Alger d’un accord frontalier entre l’Irak et l’Iran en 1975, à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé en 2015, la diplomatie algérienne s’est toujours impliquée de façon remarquée dans le règlement des conflits. Tenant à sa souveraineté et à son rôle d’Etat pivot, l’Algérie s’est toujours solidarisée avec les causes justes et a toujours œuvré à l’instauration de la paix dans le monde. Son retour actuel sur la scène internationale marque-t-il un début pour un nouvel âge d’or de sa diplomatie ?