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Alger

Les aides sociales, un des fondamentaux politiques immuables

A quelques petits jours des législatives, qui devraient donner lieu à une composante très particulière de l’Assemblée nationale, le gouvernement maintient le cap sur les aides sociales, qui demeurent, quoi qu’on en dise, le ciment humain de la société algérienne.

Pourtant, le gouvernement a pris l’engagement de  ne  pas recourir à l’emprunt extérieur, afin de garder la marge de manœuvre très spacieuse à la  souveraineté  de l’Algérie sur sa décision politique.

La détérioration de la situation financière du pays et la baisse du financement budgétaire faute de ressources, ainsi que le refus de recourir à l’endettement extérieur font pourtant naitre des soucis justifiés. La loi de finances complémentaire pour 2021 lève le voile sur une hausse de la dette publique externe, qui est passée de 1,121 milliard de dollars à fin décembre 2019 à 1,202 milliard de dollars à fin décembre 2020, soit une augmentation de 7,25%. Le stock en devises a brusquement chuté de 194 milliards de dollars à la mi-2014 à 42 milliards de dollars à fin 2020. De quoi faire passer des nuits blanches aux argentiers du pays.

Mais attention, il n’y a pas que des soucis ; il y a aussi – et surtout, serions-nous tentés de dire – les promesses. La remontée spectaculaire du prix du baril sur les marchés internationaux redonne espoir. Si la barre des 73 dollars est atteinte ces jours-ci, ce serait une très bonne nouvelle pour l’Algérie, le projet de loi de Finances complémentaire s’appuyant sur un cadre macroéconomique presque similaire à la loi de finances 2021, en termes de maintien d’un prix de référence du pétrole à 40 dollars et un prix de marché de 45 dollars contre le taux de change moyen de 142,20 dinars pour un dollar. A 70 dollars, les prix du baril s’ils sont maintenus, peuvent laisser la finance nationale souffler, et même prévoir des meilleurs caps.  

L’agriculture donne aussi des promesses sérieuses pour l’avenir. La restructuration des entreprises étatiques, l’introduction d’un management édicté par un contexte rigoureux, etc. feront que les industries suivront la locomotive avec un maximum de discipline, de rentabilité et d’efficacité.

Le ciblage des aides sociaux fait débat depuis plusieurs années, mais sans qu’on lui trouve les mécanismes à 100% infaillibles, car il s’agit aussi de ne pas créer des fractures au sein de la société en se trompant de cibles. Le sujet mériterait un débat national, tant il est vrai que les riches profitent indument des prix qui sont destinés aux démunis. 

Quel que soit les paramètres politiques à prendre en ligne de compte, les aides sociales feront encore partie des fondamentaux de l’Algérie pour les années à venir. 

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