Le patronat place beaucoup d’espoir dans les élections législatives anticipées du 12 juin prochain pour la relance de l’économie nationale. « Nous attendons une réglementation claire qui rende l’investissement attractif et non pas répulsif, une règlementation qui permette réellement de créer de la richesse pour les Algériens mais aussi, ouverte aux étrangers », appelle Sami Agli, président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), dans l’Invité de la rédaction, le rendez-vous matinal de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
Sami Agli insiste sur l’urgence d’apporter des solutions à la crise. « Le tissu des entreprises en Algérie est à 95% constitué de PME et de TPE qui n’ont pas les moyens pour faire face à la crise économique. L’impact est clair : c’est la perte des emplois », prévient le président de la CAPC. « Il faut se mobiliser pour préserver les emplois et en conséquence préserver le pouvoir d’achet et la consommation. L’objectif est d’arriver à une justice sociale », appelle Sami Agli.
Pour booster l’investissement malgré la crise financière, l’homme d’affaires recommande le recours aux différents types de financements étrangers. « Il faudrait adapter nos lois pour permettre aux investisseurs d’aller chercher des financements à l’étranger (…) pour ne pas devoir revenir vers le FMI qui touche à la souveraineté du pays. C’est une ligne rouge. Le risque doit être pris par le chef d’entreprise », estime le président de la CAPC.
L’économie nationale se trouve face à de nombreux défis, indique Sami Agli. « L’autre défi qui nous attend, c’est l’internationalisation de nos entreprises. Il ne faut pas se contenter de l’exportation qui se limite à une opération commerciale. Il faudrait que les entreprises algériennes puissent être présentes à l’étranger et qu’elles puissent tirer profit de la croissance ailleurs, notamment sur le marché africain que tout les pays du monde convoitent aujourd’hui.»