Comme attendu, les élections législatives se sont déroulées dans le calme et la sérénité ; tout le monde a pu accomplir, ou ne pas accomplir, son droit de choisir ses représentants à l’Assemblée nationale sans être contraint de faire ce que sa volonté de lui dictait pas. C’est déjà une première leçon de réussi.
Mais ces élections législatives se sont déroulées aussi, comme attendu là encore, de manière poussive. Le taux de participation aux élections législatives était de 03.87% à 10 heures, puis de 10,02 % à 13 heures. Le président de la République et le président de l’Anie, comme tous les responsables du pays, s’attendaient à un score faible.
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a estimé que ceux qui ont fait le choix du boycott sont libres dans leur position, « à condition qu’ils n’imposent pas leur décision aux autres, car tout le monde est libre dans ce pays, mais dans le respect de l’autre ». Aussi, « la démocratie veut que la majorité respecte la minorité, mais la décision demeure entre ses mains ».
L’urne déterminera ceux qui auront la légitimité du pouvoir législatif
Appréhendant le faible taux de participation, il a précisé : « J’ai déjà déclaré que le taux de participation ne m’intéressait pas. Ce qui m’importe est que ceux qui sortiront de l’urne détiennent la légitimité populaire qui leur permettra, demain, d’exercer le pouvoir législatif ».
A la lumière des indices disponibles, on peut d’ores et déjà s’attendre à un « Parlement-mosaïque », c’est-à-dire majoritairement constitué d’indépendants sans attache partisane ou qui ont « nomadisé ». Dans ce cas, aucun parti ne posséderait la majorité pour s’imposer à l’Exécutif, et le pouvoir aura plein pouvoir un jour, s’il juge utile de créer un parti présidentiel, de s’allier à cette force parlementaire pour légiférer sur un piédestal.