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L’expert des marchés pétroliers Noureddine Legheliel: « L’Algérie doit être en fête avec le pétrole à 73 dollars et le Gaz à 3,30 dollars le Mbtu »

Le prix du baril sur les marchés internationaux a atteint la barre psychologique des 73$. Très bonne nouvelle pour l’Algérie qui a tablé sur un prix à 50 dollars et moins. Si la tendance persiste, portée comme elle l’est, par les promesses de la demande future, elle-même motivée par la reprise de l’économie après une récession mortelle, qui avait mis à genoux la majorité des économies du monde.

Pour l’expert des marchés pétroliers, Nourreddine Legheliel, ancien conseiller de la Banque Carnegie, « ce doit être la fête pour l’Algérie, qui vient d’avoir en même temps deux bonnes nouvelles : non seulement le Prix du Brent a franchit la terrible resistance des 73 dollars Mais le Prix du gaz naturel a battu un record jamais vu depuis 2017 . Il est à 3,30 dollars le Mbtu Sur le marche americain ».

Les prix du pétrole commençaient la semaine par de nouveaux records hier, en écho aux prévisions encourageantes pour la demande d’or noir partagées vendredi par l’AIE et en l’absence d’avancée notable sur le front du nucléaire iranien.

Vers 09H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 73,37 dollars à Londres, en hausse de 0,94% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet gagnait dans le même temps 0,76%, à 71,45 dollars.

Le Brent et le WTI évoluent à des niveaux records: ils ont atteint quelques instants auparavant 73,64 dollars et 71,70 dollars, une première depuis respectivement mai 2019 et octobre 2018.

Les analystes avançaient lundi l’impact toujours présent des données publiées vendredi par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui prévoit dans son dernier rapport mensuel que la demande mondiale de pétrole devrait dépasser les niveaux d’avant la pandémie d’ici la fin de 2022. Elle devrait être de 100,6 millions de barils par jour au quatrième trimestre de l’an prochain, un peu plus que le précédent pic atteint au quatrième trimestre de 2019, juste avant le début de la crise du Covid-19.

Ces données sont logiquement « perçues comme positives par les investisseurs« , estime Naeem Aslam, d’Avatrade.

La veille, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait partagé des prévisions optimistes pour cette année, tablant sur une accélération de la reprise de la demande pétrolière au cours du deuxième semestre.

Le marché doit cependant « garder à l’esprit les négociations en cours sur l’accord nucléaire entre les États-Unis et l’Iran« , rappelle M. Aslam.

Téhéran « est capable d’augmenter son offre de pétrole dans un laps de temps relativement court« , a-t-il continué, « ce qui pourrait entraîner un recul significatif des prix mondiaux du pétrole« .

L’industrie pétrolière iranienne est soumise à embargo par les États-Unis mais une amélioration des relations entre Washington et Téhéran pourrait conduire à l’allègement de ces sanctions et donc à l’arrivée sur le marché d’un volume important d’or noir.

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