L’indifférence et l’abstentionnisme des électeurs face à l’élection de samedi dernier aura, d’une manière ou d’une autre, des répercussions sur la vie politique du pays.
Les Islamistes qui guettaient l’occasion, depuis de nombreuses années, auront désormais l’occasion, en toute légalité, de développer leur vision rétrograde de la société Algérienne et cela va surement influencer sur le cours des choses.
Les « islamistes », à ne pas confondre avec l’Islam, ont su s’adapter et c’est par la grande porte qu’ils vont pénétrer le pouvoir…législatif.
« C’est par la voie légale que nous allons entrer au gouvernement pour ensuite le mettre en pièces », avait déclaré Adolf Hitler en 1933 et qui avait tenté dix années auparavant, de renverser le gouvernement bavarois.
En Algérie, même modérés, les Islamistes ne croient pas à la démocratie. Le progressif assèchement de la littérature consacrée au terrain algérien alors même que la trame des usages de l’islam comme ressource dans la quête ou l’exercice du pouvoir politique algérien n’est pas encore tout à fait déchiffrée.
La dissolution du FIS, par voie de justice, en février 1992, constitue un virage décisif dans la brève histoire du Front Islamique du Salut, dans la mesure où elle aura précipité le parti islamiste dans la violence directe en le privant d’un légalisme formel par ailleurs constamment contesté à l’intérieur même de ses rangs.
Aujourd’hui les « Islamistes » ont compris la leçon. Nonobstant quelques dérapages constatés lors de la campagne électorale du 12 juin, les « prédicateurs » de la mouvance Islamiste ont plutôt développé un discours mielleux. Même s’il ne convainc pas, le discours répond cependant aux attentes de pans de la société qui ont trouvé refuge dans l’au-delà, à défaut de trouver leur voie en ce bas monde.
Même si l’Algérie n’est pas un paradis il n’en demeure pas moins que ce n’est pas aussi un enfer comme tentent de nous le faire croire certains qui ont trouvé gite et couvert ailleurs.
L’abstentionnisme, lors des législatives anticipées de cette semaine est un cadeau inespéré aux islamistes mais aussi aux partis qui avaient ruiné ce pays durant de nombreuses années et qui ont toujours peignon sur rue malgré leur discréditation par le mouvement du Hirak le 22 février 2019.
Ça ne sert à rien de se lamenter car les abstentionnistes ont toujours tort et la nature a horreur du vide.