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Ali Bey Nasri: «C’est le moment pour les pouvoirs publics de changer d’approche de gouvernance sur l’exportation »

Comme à son habitude, le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal) Ali Bey Nasri n’est pas allé avec le dos de la cuillère, hier, lors de son passage sur la Radio chaîne 3, appelant les pouvoirs publics à intensifier leur aide et leur accompagnement aux exportateurs. « Si les exportateurs font des efforts, les institutions en charge de l’acte d’exportation n’en font pas ».

« C’est le moment où jamais de changer d’approche de gouvernance des pouvoirs publics sur l’exportation », exhorte le président de l’Anexal. Ali Bey Nasri souligne l’urgence d’agir en faveur des exportations. « À voir la fonte systématique des réserves de changes et le déficit de la balance commerciale depuis six ans, cela nous impose d’envisager l’exportation autrement, à savoir comme une fonction transversale.» Ministère du Commerce, douanes, banque d’Algérie… plusieurs départements ministériels et organismes publics interviennent dans l’acte d’exportation. Pour l’expert, « il manque un chef de file, qui s’assure que les instructions données soient appliquées »

« Je reviens au discours du président de la République du 18 août où il exprime, clairement et fortement, la volonté des pouvoirs publics d’accompagner les exportations et d’en faire une priorité. Mais le constat actuel nous impose de voir que l’action est conduite autrement », relève le président de l’Anexal. Pour l’expert, si les statistiques des exportations hors-hydrocarbures sont en hausse, c’est d’abord « grâce aux efforts consentis par les exportateurs eux-mêmes face aux nombreuses difficultés qu’ils rencontrent, notamment avec la règlementation des changes.»

« Certains produits algériens émergent sur le marché international et c’est ce qui a fait remonter la valeur des exportations. » Si ce rythme est maintenu, Ali Bey Nasri estime que l’objectif de quatre milliards de dollars d’exportations hors-hydrocarbures en 2021, fixé par l’Etat, sera atteint à 90%. « Pour la première fois, l’Algérie va dépasser, cette année, la barre mythique des trois milliards de dollars d’exportation hors-hydrocarbures, soulignant l’urgence d’accompagner cet élan. 

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