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Alger

La désertification, un problème à prendre au sérieux

Le phénomène de désertification prend des proportions de plus de plus alarmantes dans plusieurs parties du monde en raison des changements climatiques et des activités humaines intensives.

Selon les estimations avancées par l’’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et autres institutions mondiales, un tiers des terres du globe est menacé actuellement par la désertification. Les nombreux pays confrontés à ce phénomène, ont tous mis en place des programmes nationaux pour y faire face, mais la majorité d’entre eux, faute de moyens financiers, techniques et humains et ayant d’autres priorités nationales  en jeu, n’ont pas pu mettre en œuvre ces programmes qui attendent toujours leur traduction sur le terrain.

L’Algérie qui était dans les années soixante-dix, pionnière dans la lutte contre la désertification, par son fameux barrage vert réalisé par des éléments de l’ANP, fait partie malheureusement aujourd’hui de ces pays que menace gravement le phénomène de désertification. Conscients des dangers que va générer ce phénomène dans un avenir proche sur l’ensemble du pays, les pouvoirs publics mettent actuellement tous les moyens pour revaloriser et agrandir la superficie du barrage vert, laissé, il faut le dire, depuis des années, sans entretien et en proie aux incendies.

Les différentes opérations de reboisement menées ces toutes dernières années et le lancement officiel ce jeudi de « l’initiative nationale pour la restauration du barrage vert » pilotée conjointement avec la (FAO) montrent qu’il existe actuellement en Algérie une réelle volonté à lutter contre la désertification et à réhabiliter les terres et sols dégradés.

Anticipant sur les futures crises qui surgiront à n’en pas douter, si ce phénomène n’est pas pris en charge, les pouvoirs publics mènent présentement des programmes ambitieux pour atténuer des effets de ce grave phénomène. La restauration et l’extension du barrage vert relancées avec de nouvelles approches scientifiques et de nouveaux mécanismes est une très bonne chose.

Outre de permettre l’innovation et l’utilisation des technologies nouvelles, la reprise du barrage sur la base de nouvelles méthodes permet également et l’implication de tous les secteurs, et la fin du cloisonnement sectoriel et des approches sommaires qui étaient en usage jusque-là

La journée internationale de la lutte contre la désertification coïncidant ave le 17 juin de chaque année sera célébrée cette année sous le triptyque « Restauration, terres, reprise », avec comme message fort qu’il est plus économique d’investir dans la prévention de la désertification plutôt que de tenter de remettre en état des sols déjà fortement dégradés. Ce que l’Algérie a déjà comprit depuis de longues années !

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