L’Algérie a commémoré, 19 juin, le 65e anniversaire de l’exécution du chahid Ahmed Zabana (1926-1956), premier martyr guillotiné par le colonisateur français. Cette date est désormais inscrite date mémorielle dédiée aux Algériens condamnés à la peine capitale pendant l’ère coloniale par la machine de guerre infernale la Guillotine, en l’occurrence.
La cérémonie officielle de cette commémoration est organisée dans la wilaya de Mascara, ville natale du martyr qui fût arrêté par deux fois (avant et après la glorieuse Révolution).
A cette occasion commémorative, le wali Abdelkhalek Sayouda s’est rendu au cimetière des martyrs de la commune de Zahana, ville natale du chahid, en compagnie des autorités locales civiles et militaires, ainsi que des membres de la famille révolutionnaire, pour une cérémonie de recueillement, avant de visiter « Ghar Boudjelida » (commune d’El-Gaâda), le site où le chahid Ahmed Zabana fut arrêté lors d’un accrochage avec l’armée coloniale française.
Au-delà de l’aspect commémoratif de cette journée, il y a lieu de s’attarder sur l’introduction de la guillotine en Algérie, et qui date des années 1840-1841, c’est-à-dire 50 ans après son adoption par la Convention, instance politique suprême de la Révolution française, en 1790-1791, après son « invention » par le Docteur Guillotin.
Des lois concernant la guillotine ont été adoptées et publiées et qu’il serait utile de re-consulter. Les deux premiers « guillotinés » en Algérie ont été deux « bandits » arrêtés à Bab El Oued par l’administration coloniale. Les circonstances de leur mise à mort font dresser les cheveux sur la tête, parce que l’ « exécuteur des hautes œuvres » (c’est le nom qu’on donne à celui qui est chargé de l’exécution des sentences de peine de mort) ne savait pas encore utiliser la lame coupante et faisait subir aux condamnés de véritables supplices.
Des milliers d’Algériens ont été guillotinés ainsi, dans l’anonymat, morts justement ou injustement, pour des broutilles, sans avoir eu la chance de se défendre. L’Histoire n’en a retenu que très peu de noms. C’est surtout ceux qui guillotinés de la Révolution, à partir de Zabana, qui ont eu droit de cité.
La guillotine a été le fait des loges françaises, puisque Guillotin en faisait partie. C’est une histoire à écrire, c ar elle mérite d’être raconté sous sa véritable histoire…