Exprimant à l’occasion de la publication du Plan de relance économique 2020-2024, M. abdelaziz Djerad n’a pas fait de la situation économique du pays un tableau d’art déplorant le fait que le pays demeure dépendant de ses ressources pétrolières.
Pour Le chef du gouvernement, l’Algérie n’a pas échappé au phénomène du syndrome hollandais qui lie le déclin des industries manufacturières au développement des exportations de ressources naturelles. A ce propos Djerad dira « En Algérie, le poids écrasant du secteur des hydrocarbures a empêché toute diversification de l’économie, favorisé les importations par rapport aux exportations (hors hydrocarbures) et a fini par limiter le poids du secteur industriel a seulement 6 à 7 % du PIB » estimant que l’Algérie est condamnée à relever plusieurs défis majeurs dont celui de la diversification économique et celui de l’amélioration du climat des investissements, et à réfléchir sur les voies et moyens permettant de mettre sur la bonne voie, dans les meilleurs délais, le processus d’un développement économique national résilient, inclusif et solidaire.
Faisant dans le pragmatisme, Djerad a reconnu la problématique de la mobilisation des ressources financières nécessaires au développement des infrastructures publiques et des investissements des entreprises économiques qui se pose de plus en plus avec acuité en raison de la persistance de la baisse drastique des ressources provenant des hydrocarbures et des effets de la crise sanitaire sur les activités économiques.
Afin d’y remédier, a-t-il suggéré, les pouvoirs publics sont appelés à trouver les solutions nécessaires à l’élargissement et à la diversification des sources de financement en déployant les capacités nécessaires et les formules appropriées pour rétablir les liens de confiance, notamment, avec la sphère informelle la plus apte à renouer avec l’inclusion financière et économique.
Le chef du gouvernement, a par ailleurs insisté sur la nécessité d’amorcer une approche basé sur une diversification des sources de financement, particulièrement, des infrastructures afin de préserver les ressources budgétaires limitées pour les situations sans autre alternative et de souligner que les partenariats public-privé (PPP), représentant un potentiel prometteur, devraient être une approche à privilégier dans le financement des infrastructures et services publics.
Traitant du plan de relance économique 2020-2024, le Premier ministre a indiqué que le Président de la République a tracé les grandes lignes du plan de relance économique, ainsi que le cadre global et intégré, à même de guider les futures politiques économiques et sociales basées essentiellement sur l’égalité des chances pour tous.
Par ailleurs, Djerad a réaffirmé que ce plan de relance préservele caractère social de l’Etat pour une plus grande justice sociale et protéger le pouvoir d’achat du citoyen, notamment celui des catégories les plus vulnérables. Il devra également permettre de renforcer la sécurité énergétique et la sécurité alimentaire du pays afin de préserver sa souveraineté nationale, et de garantir la souveraineté en termes de choix économiques dans le meilleur intérêt du pays.
A ce titre, il estime nécessaire d’affirmer que les questions économiques et sociales, de promotion de la bonne gouvernance, d’équilibre financier du système de protection sociale et de modernisation du service public ne peuvent être traduites, discutées ou négociées que dans le cadre d’un dialogue social franc et responsable avec l’ensemble des partenaires économiques et sociaux.
Pour Djerad: les legs du passé et les enjeux du présent et de l’avenir nous imposent de sortir de cette situation, en engageant sans délai, la mise en œuvre du plan ambitieux de la relance économique, selon l’agenda fixé par Monsieur le Président de la République, et qui s’étend sur le très court terme à fin 2020, à court terme à 2021 et à moyen terme à fin 2024.