12.7 C
Alger

Polémique lancée par Aït Hamouda: Le jeu pervers du travestissement de l’Histoire

Lorsqu’un individu donné prend la lourde responsabilité de refaire l’histoire d’un peuple, sur un plateau d’une chaîne TV, en suggérant sa propre lecture, falsifiée à dessein, il suscite une polémique stérile, parce que « tout ce qui est excessif est insignifiant ».  

Noureddine Aït Hamouda, ex-député RCD et fils de Amirouche,  s’est donné le droit de réécrire l’histoire de l’Emir Abd-El-Kader en vociférant et en s’inventant un statut d’historien. Et vite fait son coup a marché, puisqu’il a divisé l’opinion publique en deux. Des avocats se sont constitués aussitôt pour le poursuivre en justice, et les descendants de l’Emir ont décidé de leur côté d’engager des poursuites. C’est dire combien le sujet de l’histoire reste sensible.

Beaucoup de témoignages ont été publiés ces dernières années, émanant d’acteurs de la Révolution ou de leurs proches. Mais beaucoup versent dans une approche à sens unique, selon les convictions de leurs auteurs ; mais ces témoignages restent précieux. S’agissant de la phase de l’après 1847, il n’y a pas de témoins vivants mais seulement des écrits de l’autre partie, celle du vainqueur. Il y a indéniablement une tentative de manipulation de l’histoire pour réduire l’Emir autant que Bey Ahmed, Mokrani et autres braves combattants pour libérer le pays à de simples marabouts. Dès lors on met tout ce qui sied à leurs auteurs pour travestir l’histoire.

En reprenant leur version, sans vérification, nos compatriotes tombent indéniablement dans l’erreur, celle de verser  l’huile sur le feu. Quant à reprendre ces insanités sur le fondateur de la nation algérienne, cela devient un crime d’Etat, selon ce que cela a été dit et écrit sur la déclaration d’Aït-Hamouda. 

Au-delà des délits de bonnes ou de mauvaises intentions, il y a manifestement des failles à combler dans les livres de l’histoire et surtout dans les manuels scolaires qui laissent la voie ouverte à tous les protagonistes  qui s’apprêtent à s’adonner à leur jeu favori, celui de  désacraliser l’histoire.

Au-delà des procès de mauvaise intention, il faudrait poser quelques balises qui consistent à mettre la question d’histoire à l’abri des avanies, sans pour autant garder la porte close aux universitaires et historiens qui veulent apporter leurs contributions. 

S’agissant maintenant de la polémique en cours, il n’y a lieu de s’inquiéter, dans la mesure où elle n’émane pas d’une notoriété scientifique. Le silence est parfois plus expressif que tous les discours et les insultes qui ne changeront pas le cours de l’histoire.  

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 03/02/2025

Derniers articles