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Les indépendants s’alignent en rangs serrés sur la politique présidentielle: Tebboune en a-t-il réellement besoin ?

L’émergence des forces dites « classiques » à l’Assemblée nationale, c’est-à-dire le FLN, le RND, Hms, El Bina et El Moustaqbal, ont eu pour premier effet de mettre le président de la République dans l’embarras. La dissolution de la dernière Assemblée nationale avait pour objectif d’en reformer une nouvelle, plus « clean », moins décriée, et qui bénéficierait de légitimité et de crédibilité pour faire face à un contexte austère, à couper au cutter. 

L’émergence d’une force politique, non partisane, est un bienfait en soi. En se groupant en bloc monolithique, ces indépendants peuvent peser et représenter une voix écoutée, une force de proposition, une alternative crédible et influente à la fois pour contourner le poids encombrant des partis classiques, dont on connait le rôle à l’Apn.

Mais apparemment, il n’en sera pas ainsi. Les indépendants sont tentés par une alliance pour peser plus encore. S’il opte pour une alliance tactique, en se mettant du coté du FLN, par exemple, ils auront dilapidés un crédit qu’ils ne retrouveront pas plus tard. Or on susurre tout bas dans les salons algérois que ceux-ci cherchent à s’aligner sur la politique de Tebboune. Cette probabilité doit toutefois passer par deux issus. Soit  que les indépendants créent un parti, qui s’annoncera comme un parti de soutien présidentiel, soit qu’ils demeurent dans l’indépendance aléatoire, avec le souci de se voir clouer au poteau par une alliance FLN-RND-El Moustaqbal-bengrina, qui sont proches, et peuvent former une « famille politique ».

Tebboune aura-t-il besoin que se forme autour de lui un agrégat de partis ou un amas d’indépendants ? Et pour quels objectifs ?  Ne devant son élection à aucun parti précis, il a une marge de manœuvre encore large pour se mettre au-dessus de ces alliances qui peuvent être rentables politiquement, comme ils peuvent être nocifs dans le même temps. 

Dans tous les cas de figure, on se dirige allègrement vers une Assemblée sans partis d’opposition où chaque député aura sa clause de conscience pour défendre les intérêts suprême du pays et du peuple. 

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L'express quotidien du 03/02/2025

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