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Le choix du Premier ministre, une prérogative présidentielle

En répondant à l’invitation nominative du Président, les présidents des partis politiques sursoient à leurs velléités de « se faire aussi gros qu’un bœuf ». L’heure est à l’écoute, à la consultation et à la réflexion et non pas au jeu de tractations politiques de sous-sol.

De ce fait, et au lendemain de l’annonce des résultats des élections législatives du 12 juin par l’Anie, puis de leur examen et la reformulation des scores par le Conseil constitutionnel, aucune alliance envisagée ne peut accéder à une majorité absolue dans l’hémicycle aujourd’hui.

En remettant sa démission, le gouvernement Djerad laisse une marge de manœuvre au Président, qui peut, au regard de ses attributions et par la force des pouvoirs qui lui sont conférés, désigner les ministres de la prochaine étape, sans s’en référer aux résultats des législatives, qui n’ont pas, mathématiquement et statistiquement parlant, la puissance de légitimité pour s’imposer.

Le FLN devance à peine des indépendants sans couleur politique, alors que les islamistes du MSP ont damé cette fois-ci le pion au RND et peut dès lors se présenter, plus puissants que El Binaa, en champion de l’obédience islamiste.

Entre Makri et Bengrina, tous deux pourtant « nahnahiste pur jus », l’embellie se conjugue au passé. Loin derrière, Djaballah, avec deux sièges à l’Assemblée, a été totalement laminé par les législatives et ne peut se réclamer d’aucune légitimité. Il faut trouver au moins quatre colistiers pour former un semblant de majorité; mais là encore, on est dans une logique marchande non pas politique, car la remise sur rails des partis traditionnels ne met pas le Président dans une position confortable.

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