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Alger

Les défis qui attendent le nouveau gouvernement

Aux pires moments de la crise du pain durant le mandat de feu Rédha Malek l’Algérie n’a pas vécu une pénurie d’eau aussi terrible, doublée d’une chute vertigineuse du dinar par rapport au dollar. 

Le Premier ministre sortant, Abdelaziz Djerad, a refusé de recourir à l’endettement extérieur, pour résorber la crise actuelle, au moment où des experts ne voient d’autre issue que d’aller vers le FMI négocier un prêt, pour permettre une voie de sortie de la crise.

La forme la plus visible de la crise est certes la pénurie d’eau qui a mis au grand jour la fragilité d’une économie dépendant totalement du prix du pétrole parce qu’il représente la principale ressource de financement.

 Pour y remédier, il faudrait avoir l’argent pour renouveler l’équipement de traitement de l’eau de mer qui desserve la capitale et le dévasement des barrages pour assouvir la soif des régions intérieures. Or, jamais, de mémoire d’homme, l’Algérie n’a vécu pareille pénurie. Les mauvaises langues établissent vite le lien entre le métro qui ne reprend pas sa marche et la pénurie d’eau qui seraient dues au partenaire français qui gère ces deux secteurs.

Toutefois, les entreprises locales vivent au gré des pénuries et du manque de matières premières, en raison du recul de l’importation, doublée des effets de la pandémie qui a mis certaines à l’arrêt, en mettant la clé sous le paillasson dans l’attente de jours meilleurs.

L’absence de liquidités au trésor public révèle une autre atrophie qui menace le paiement des salaires du personnel administratif (étatique) et des retraités. Pour y remédier, la planche à billets ne serait d’aucun secours et ne ferait qu’accentuer l’inflation qui risque de provoquer une « libanisation » de l’économie nationale dans son ensemble.

Ce ne sont là que quelques indices qui rendent la mission du futur staff gouvernemental difficile. En période de tractations autour de la question du choix des hommes, il serait peut-être plus pragmatique d’aller vers une configuration indépendante de l’arithmétique des sièges arrachés au Parlement. La tendance serait plutôt vers un gouvernement d’experts, sans coloration politique, qui seraient aptes à trouver les voies et moyens pour faire redémarrer la machine économique ; ce sera, selon toute vraisemblance, le prochain défi qui attend la nouvelle équipe, sur un terrain miné par les relents de la pandémie et du Hirak.

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