Deux années après la retentissante saisie de 701 kg de cocaïne au port d’Oran, une autre saisie de presque égale importance vient d’être opérée dans la même wilaya, ce qui laisse indiquer que les narcotrafiquants sont déterminés à faire de cette zone l’un de leur principal accès au marché du pourtour méditerranéen.
C’est évident, toutes ces importantes quantités de drogue qu’on veut faire transiter par Oran ne peuvent pas être seulement destinés à inonder l’Algérie mais à approvisionner également les marchés européens et asiatiques. Trouvant des difficultés, à emprunter les routes traditionnelles utilisées à travers la bande frontalière terrestre ouest et sud-ouest du pays, les narcotrafiquants ont opté ces dernières années pour les voies maritimes qu’ils estiment moins dangereuses.
Couvrant trois continents, le littoral algérien est pour les cartels de drogue la meilleure zone pouvant favoriser leur trafic et leur permettre d’accéder facilement aux marchés lucratifs de l’Europe. Le choix de la cote oranaise n’est pas fortuit, c’est là, justement que les trafiquants marocains et leur réseaux algériens sont très actifs.
Les experts qui ont qualifié le littoral nord-africain d’ « arc d’or » et de « pôle de transit très prometteur pour le trafic de cocaïne», n’ont pas tort. Rien qu’à voir les bilans des saisies dressés par l’ANP et par les services de sûreté de wilayas on peut imaginer l’étendu de ce fléau qui connait ses derniers temps une recrudescence accrue.
Lors des cinq premiers mois de l’année en cours, rien que pour la wilaya d’Alger, plus de 600 kg de stupéfiants et d’importantes quantités de drogues dures et de comprimés psychotropes ont été saisis. Les bilans dans d’autres wilayas, comme Oran sont encore plus lourds ce qui montre que l’on est en face à un sérieux nid de vipères qu’il faut assainir au plus vite. Car, si l’on connait actuellement les quantités de drogue saisies, on ne sait rien sur les quantités ayant échappés aux saisies et qui sont arrivées à leurs destinations.
Les cartels sud-américains et les trafiquants marocains veulent faire de l’Algérie un nouvel épicentre du trafic de cocaïne. Tout doit être mis en œuvre pour faire échec aux plans diaboliques des cartels de drogues et de leurs réseaux en Afrique du nord.
Les dispositifs mis en place dernièrement pour sécuriser les frontières maritimes et terrestres doivent être renforcés, comme doit être renforcés également à l’intérieur de nos frontières, les dispositifs de lutte contre le trafic de drogue!