Après les festivités de commémoration du 59e anniversaire de l’indépendance, l’Algérie aura un nouveau gouvernement. Un gouvernement qui sera en toute vraisemblance, comme le suggère la désignation du premier argentier du pays au poste de premier ministre, de tendance purement socio-économique.
«Les questions futures seront économiques et sociales. Elles sont liées aux finances, et vous êtes au courant de tous les dossiers financiers», ces propos du président Tebboune à l’adresse du nouveau chef du gouvernement confortent l’hypothèse d’un futur gouvernement à dominante économique. Les pouvoirs publics et certains experts sont de plus en plus convaincus que les problèmes du pays ont globalement pour origine, l’économie, et qu’il ne peut y avoir de solutions pour l’instabilité que vit le pays depuis des mois, sans prise en charge réelle de ce volet.
Ils sont maintenant nombreux à croire que le mal algérien est plus économique que politique ! En effet quelque soient les bonnes intentions politiques des gouvernants, ils ne pourront pas convaincre grand monde avec une économie fragile et brinquebalante. Pénuries, chômage, corruption, augmentations des prix, effritement du pouvoir d’achat, manque de liquidités…ne sauraient générer autre choses qu’instabilité et tensions !
C’est connu, quel que soit le type de régime politique en vigueur dans un pays (dictatorial, démocratique, monarchique, hybride), il n’est efficace que par son efficacité économique. La couleur politique d’un régime n’a jamais été garante de la stabilité d’un pays. C’est toujours une économie forte qui donne de la solidité aux constructions politiques et non l’inverse ! Les USA et la Chine en sont un exemple ! Diamétralement opposés en termes de régime politique, ces deux pays sont cependant les deux superpuissances qui rythment la marche du monde.
Embourbé depuis des années dans des tâtonnements économiques sans issues, l’Algérie, malgré les réformes politiques qu’elle a engagées depuis 1989, n’a jamais pu sortir de la patinoire socio-économique où l’ont mise des responsables véreux encouragés par des parties étrangères hostiles.
Le nouveau staff gouvernemental que va constituer le nouveau Premier ministre, AymenBenabderrahmane, doit avoir comme seule boussole le redressement économique. La conjoncture actuelle n’autorise ni perte de temps ni discours politiques creux encore moins des réformettes conjoncturelles. L’heure est pour une véritable relance économique bâtie sur de sains réflexes et de saines pratiques. Les défis actuels exigent plus qu’une « Houkouma, de fiha oua aliha ». L’obligation de résultats est requise. Le futur gouvernement est tenu à redonner confiance aux citoyens!